Certes, le 18 novembre est la date anniversaire que les Marocains commémorent, chaque année, avec fierté. Le 18 novembre, c’est la Fête de l’Indépendance du Maroc. Un certain 18 novembre 1956, le Maroc se libérait définitivement du Protectorat français. Cette libération a coûté bien des sacrifices.
La vie des martyres, tombés au champ d’honneur, faisant don d’eux-mêmes au nom de la résistance… Les déchirements d’un Roi et de toute sa famille, expédiés en exil, leur éloignement de la Patrie et du Peuple étant moins supportable que l’humiliation, pourtant non des moindres… Les souffrances d’un Peuple soumis aux lois arbitraires de la colonisation…
Mais d’arracher l’Indépendance ne signifie pas et n’a jamais signifié la fin du combat. Après cet héroïque combat pour l’Indépendance, dont les Marocains seront toujours reconnaissants à ceux qui l’ont mené –génération Mohammed V– il fallait un nouveau combat. Celui de la consolidation de l’Indépendance, politiquement et économiquement–génération Hassan II.
L’Indépendance d’un pays ne se résume pas, en effet, à en chasser le colon. Mais elle ne s’arrête pas non plus aux premiers efforts que l’on déploie pour construire le pays, aussi immenses soient ces efforts.
L’Indépendance d’un pays, en réalité, n’est jamais définitivement acquise. C’est un ouvrage constamment remis sur le métier. C’est bien ce qu’ont compris les Rois du Maroc, poursuivant le combat de l’Indépendance du pays, chacun à sa manière et selon son époque. Avec le Roi Mohammed VI, tous les fins analystes l’auront constaté, la notion de l’Indépendance du Maroc prend de nouvelles formes.
Lors du dernier Discours Royal, prononcé à l’occasion du 46ème anniversaire de la Marche Verte (6 novembre 2021), le Souverain en a clarifié un élément central: la Souveraineté. Dans ce monde en pleine mutation, assurer la Souveraineté du pays par plusieurs biais. Par le biais de l’autosuffisance, quand cela est possible. Sinon à travers une politique clairvoyante et proactive (comme dans le dossier des énergies), qui permette la diversification des recours en cas de blocage. Par le biais de la diversification, également, des relations et partenariats à l’international, avec la condition d’un respect mutuel entre partenaires; cette exigence–précisément–s’inscrivant dans la droite ligne des combats d’indépen-dance et pour une rupture définitive avec les lectures coloniales des relations bilatérales et/ou internationales.
Enfin, aucune Souveraineté, ni indépendance, ne peut être considérée complètement acquise, si l’intégrité territoriale n’est pas achevée, défendue, reconnue… Ou si elle fait encore l’objet de convoitises ou manœuvres sournoises. Continuer de se battre pour préserver l’Indépendance du Maroc, en adaptant ce combat au contexte actuel. Tel est le combat que mène aujourd’hui le Maroc sous le Direction de son Roi, dans cette perpétuelle lutte qui se poursuit du 18 novembre 1956 à ce jour du 18 novembre 2021… Et se poursuivra encore, peut être sous d’autres formes, mais toujours avec la même détermination.
BA