La Confédération démocratique du travail (CDT) a affirmé poursuivre la lutte pour la réalisation des revendications justes et légitimes de la classe ouvrière, en particulier dans le contexte de la crise sociale engendrée par la pandémie de coronavirus.
A l’occasion de la célébration de la Journée internationale des travailleurs sous le slogan « Non à l’exploitation de la conjoncture actuelle pour attenter aux droits, libertés et acquis sociaux », le bureau exécutif de la centrale syndicale a souligné que le 1er mai est célébré pour la deuxième année consécutive dans une conjoncture exceptionnelle en raison de la crise sanitaire que connaît le pays à l’instar du reste du monde.
Malgré cette situation exceptionnelle, la CDT affirme qu’elle a toujours été présente sur le front de la lutte pour la défense des droits et des acquis de la classe ouvrière, soulignant qu’elle avait mené plusieurs batailles dans le secteur public, les institutions publiques et le secteur privé.
La centrale syndicale affirme dans une allocution lue à cette occasion qu’au début de la pandémie, elle avait attiré l’attention sur la nécessité de tirer les leçons et de « reconsidérer toutes les options et politiques publiques », et avait placé la fête du Travail 2020, sous le mot d’ordre « la poursuite du militantisme pour la reconstruction d’un Etat social pouvant faire face aux crises et aux chocs futurs ».
Elle a également souligné le rôle fondamental de l’Etat en tant que garant des services publics, protecteur des droits économiques et sociaux et acteur majeur de l’économie et l’investissement public.
La CDT rappelle à ce propos qu’elle a salué le chantier de généralisation de la protection sociale qui constitue un élément de réponse que requiert cette conjoncture et qu’elle a formulé des observations sur le projet, mettant l’accent sur la nécessité d’impliquer le mouvement syndical dans l’élaboration du projet et dans le suivi de sa mise en œuvre.
La CDT a dans ce même cadre souligné la poursuite de la défense des libertés syndicales et l’institutionnalisation du dialogue social afin de constituer une passerelle nécessaire pour discuter toutes les lois sociales et assurer le respect de la loi, des engagements et des contrats.
La Centrale syndicale a ajouté que toute révision du Code du travail devrait viser à garantir les droits fondamentaux des salariés, outre la lutte pour le maintien des emplois et la stabilité des relations de travail en renforçant le champ des contrats de travail à durée indéterminée et toutes les conditions d’un travail décent.
La CDT a ajouté qu’elle s’opposera également à toute action susceptible de porter préjudice au pouvoir d’achat des citoyens, tout en luttant pour l’augmentation des salaires, la baisse de l’impôt sur le revenu et la justice fiscale.
A cet égard, la CDT a estimé que le gouvernement a persisté dans son « approche unilatérale »‘ dans la prise de décisions en cherchant à adopter des lois restrictives pendant la période de confinement avec le gel du dialogue social et sectoriel, faisant état d’une « année blanche » concernant le dialogue social aux plans central, sectoriel et local, sauf pour des exceptions.
S’agissant de la question de l’intégrité territoriale du Royaume, la CDT a mis l’accent sur les derniers développements importants avec l’élargissement de la reconnaissance des Etats de la souveraineté du Maroc sur ses provinces du Sud, l’ouverture de consulats dans les villes de Dakhla et de Laâyoune et la réaffirmation que l’initiative marocaine d’autonomie dans le cadre de la souveraineté du Royaume est la seule solution réaliste pour le règlement de ce conflit artificiel.
La CDT a réaffirmé, à cette occasion, sa position constante et son attachement à l’unité territoriale et à la souveraineté du Maroc sur l’ensemble de son territoire.
Au sujet de la question palestinienne, la CDT a souligné qu’il s’agit d’une cause nationale, réaffirmant sa solidarité avec le peuple palestinien dans sa lutte pour recouvrer ses droits à la liberté.
LR/MAP