5ème Congrès du PAM | Ambiance et moments forts !

Pas moins de 3.500 congressistes ont pris part au 5ème Congrès National du Parti Authenticité et Modernité (PAM).

Pour garantir le bon déroulement de cet événement qui a eu lieu du 9 au 11 février 2024 à Bouznika, une Commission spéciale a été mise en place, laquelle a tenu une série de réunions préparatoires dudit Congrès

Jour J pour le parti du tracteur

Parmi les personnalités politiques qui ont répondu présents à l’invitation du PAM, pour assister à son 5ème Congrès National, figuraient le Chef du gouvernement Aziz Akhannouch, le Secrétaire Général du Parti de l’Istiqlal, Nizar Baraka et le Secrétaire Général du Parti du Progrès et du Socialisme, Mohamed Nabil Benabdallah. Etaient également présents audit Congrès, Miloudi Moukharik en sa qualité de Secrétaire Général de l’Union Marocaine du Travail et Enaâm Miyara, Secrétaire Général de l’UGTM (Union Générale des Travailleurs du Maroc), bras syndical du Parti de l’Istiqlal.

Au Congrès 2024 du Parti Authenticité et Modernité, il y avait aussi des absents et pas des moindres. Il s’agit des anciens Secrétaires Généraux du PAM et les membres fondateurs de ce parti qui soufflera sa 16ème bougie dans moins de six mois (6 Août 2024). 16 ans au cours desquels, le parti a connu des moments de gloire, mais aussi des passages à vide. La dernière affaire connue médiatiquement sous le nom d’«Escobar du Sahara» a pesé sur le 5ème Congrès du PAM. D’ailleurs, certains congressistes, ont appelé à ce que le parti soit plus regardant sur le parcours de ses membres et des figures qui, peut-être, seront amenés à représenter cette formation politique, à l’avenir, aussi bien au sein de l’Exécutif qu’au niveau des Régions et Communes. Le but, étant de redorer l’image du parti et lui permettre de jouer pleinement son rôle, dans le cadre d’une volonté commune, celle de moraliser la vie publique et redonner confiance aux jeunes en la politique et ceux qui la font. 

Abdellatif Ouahbi qui, lors du discours inaugural du Congrès du Parti Authenticité et Modernité, a annoncé qu’il ne s’est pas porté candidat à sa propre succession à la tête du parti, a souligné que «la stabilité constitue l’un des plus grands aspects positifs au Maroc». Celui qui a assuré la conduite du parti du tracteur au cours des 4 dernières années, a ajouté que «cette stabilité se traduit dans les comportements des acteurs politiques, et ne cesse de se renforcer d’une manière irréversible au sein des institutions constitutionnelles, garantes du développement économique et social que vit le Royaume, sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI».

Parité, quota... Paroles, paroles !

D’une voie émue, A. Ouahbi a affirmé que «le PAM est fort grâce à l’engagement de ses militants, notamment les jeunes». A cette phrase, un groupe de PAMistes ont lancé «Camarade Ouahbi, le PAM ne manquera pas son rendez-vous avec l’Histoire».

Au programme du 5ème Congrès du Parti Authenticité et Modernité, figuraient les élections d’un Président du Conseil National (CN), poste qui est revenu à la jeune militante du parti, Najwa Koukouss, outre un Secrétaire Général du Parti. La décision de Abdellatif Ouahbi, de ne pas briguer un deuxième mandat, en tant que SG du PAM, a jeté le doute sur l’identité de son successeur.

Il a fallu attendre le 2ème jour du Congrès pour que le suspens autour de cette question prenne fin. C’est en début de soirée, samedi 10 février 2024, que l’annonce a été faite. Au lieu d’élire un seul Secrétaire Général, le Parti Authenticité et Modernité a opté pour une direction collégiale composée de trois personnes, Fatima Zahra Mansouri (Coordinatrice Nationale de ladite direction), Mehdi Bensaid et Salaheddine Abou El Ghali.

Pour en arriver-là, le parti a dû modifier ses Statuts, en supprimant le poste de Secrétaire Général. Ce dernier a été remplacé par une «direction générale collégiale».

Crise? Quelle crise?

S’exprimant à l’issue de l’élection des membres de la présidence collégiale du Secrétariat général du PAM, Fatima-Zahra El Mansouri a affirmé qu’«il n’y a aucune crise interne dans les rangs du parti», ajoutant que «le PAM confirme ses acquis et rectifie son cap pour avancer avec les Marocains et porter les ambitions des citoyens». Idem pour les deux autres membres de cette nouvelle troïka, Mehdi Bensaid et Salaheddine Abou El Ghali, qui ont estimé que la mise en place d’une direction collégiale du PAM témoigne de la cohésion qui règne en son sein.

Casablanca : Le PAM dirige Maârif

Le 5ème Congrès du Parti Authenticité et Modernité a été considéré par un certain nombre d’observateurs de la scène politique nationale, comme une étape organisationnelle importante attendue et réussie. Pour d’autres, ce Congrès était expéditif, dans la mesure où tout semblait décidé à l’avance, notamment en ce qui concerne les personnes auxquelles a été confiée la direction collégiale du parti.

D’autres analystes, enfin, estiment qu’il ne faut pas porter de jugement hâtif sur les résultats du Congrès du PAM, laisser du temps au temps et attendre un peu pour voir comment la situation évolue au sein du parti.

Les perdants du Congrès de Bouznika

Des membres influents au PAM sont sortis perdants du Congrès National Ordinaire du parti qui s’est tenu du 9 au 11 février 2024.

Bien qu’il ait tenté de maitriser ses émotions en annonçant qu’il ne briguera pas un deuxième mandat à la tête du parti, Abdellatif Ouahbi était visiblement mal à l’aise en prononçant son discours à l’ouverture des travaux du 5ème Congrès du PAM. On peut donc considérer qu’il en est sorti perdant.

De son côté, Samir Koudar espérait conserver son poste de Secrétaire Général adjoint. Il s’est finalement retrouvé en dehors du cercle décisionnel après la suppression du poste de Secrétaire Général et son remplacement par une direction collective du PAM.

Pour sa part, Rachid El Abdi voulait faire partie de la Direction tripartite du Parti Authenticité et Modernité ou présider le Conseil National du PAM. Ces efforts n’ont pas abouti.

Younes Sekkouri, dont le nom a été fréquemment cité avant et pendant le Congrès du PAM, comme l’une des personnalités qualifiées pour conduire le parti durant les quatre prochaines années a vu ses rêves tomber à l’eau, sachant qu’il ne figure même pas dans la troïka mise en place pour piloter le parti du tracteur.

Mohcine Lourhzal

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