Depuis le lancement du Plan Maroc Vert, de grandes réalisations ont été enregistrées dans le domaine de la gestion hydrique, avec 500.000 ha équipés en goutte à goutte, a annoncé le ministre Aziz Akhannouch, à l’ouverture de la 9ème édition des Assises de l’Agriculture du Maroc.
Les terres équipées en goutte à goutte ont atteint une superficie de 500.000 hectares. L’objectif fixé pour 2020 (550.000 hectares) sera atteint à la fin de 2017. Quant à la rentabilité de l’eau, elle a sensiblement augmenté dans l’agro-industrie (57% de hausse) et dans la filière des légumes (82%), traduisant la forte conscience des acteurs du secteur eux-mêmes et leur conviction que l’eau n’est pas qu’un simple intrant dans la production. C’est Aziz Akhannouch, ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, qui en a fait l’annonce, en marge de la 9ème édition des Assises de l’Agriculture du Maroc, laquelle a ouvert ses travaux, lundi 17 avril, en présence du président de la République de Guinée, Alpha Condé.
La thématique de l’eau dans le secteur agricole a été au centre des débats. Placées sous le thème «Agriculture et sécurité alimentaire au fil de l’eau», les Assises de l’Agriculture ont débattu, cette année, d’un sujet qui revêt une importance particulière, dans la mesure où, sur le plan mondial, professionnels agricoles et décideurs gouvernementaux visent à sensibiliser à la nécessité majeure d’une utilisation hydrique efficiente et rationnelle.
C’était aussi l’occasion de faire le bilan des réalisations du Plan Maroc Vert qui, depuis son lancement il y a une dizaine d’année, a placé la gestion rationnelle des ressources hydriques au cœur de ses priorités. Le ministre Aziz Akhannouch, qui s’est attardé sur cette question de déficit hydrique, a souligné dans ce cadre que le Royaume «est déterminé à adopter une vision proactive et tournée vers l’avenir, pour une agriculture intelligente et durable, répondant au double enjeu des objectifs du Plan Maroc Vert et aux défis du changement climatique».
A ce propos, Akhannouch a affirmé que le secteur de l’eau agricole au Maroc «a connu et continue de connaître le déploiement d’importants projets d’irrigation et d’aménagements hydro-agricoles». Ainsi, a-t-il indiqué, sur une superficie avoisinant 60.000 hectares, les travaux de modernisation des réseaux d’irrigation dans les projets de conversion collective à l’irrigation localisée ont été achevés. Selon le ministre, les exploitations agricoles ont également atteint le plafond fixé de 50.000 hectares annuellement équipés en irrigation localisée. A cela, vient s’ajouter la poursuite des aménagements hydro-agricoles sur une superficie de 40.000 hectares.
Ce chantier est considéré comme l’un des plus grands projets d’équipement hydro-agricole au Maroc, à savoir notamment Dar Khroufa sur une étendue de 21.000 hectares. Ce qui devra permettre de doubler la superficie irriguée dans la plaine du Loukos. Par ailleurs, a poursuivi Akhannouch, cette année a connu le lancement des chantiers d’aménagement hydro-agricole de la plaine de Boudnib, à partir du barrage de Kadoussa (5.000 hectares), ainsi que celui de la plaine du Saïss, depuis le barrage Amdaz où 30.000 hectares seront irrigués au terme de l’opération. En outre, dans le cadre d’un partenariat public-privé, quelque 3.200 hectares seront aménagés dans la région côtière d’Azemmour-Bir Jdid.
Naïma Cherii