Le président de la Chambre des conseillers et président du Réseau parlementaire pour la sécurité alimentaire en Afrique et dans le monde arabe, Naama Mayara, a souligné que la sécurité alimentaire est l’un des défis majeurs auxquels font face la communauté internationale, en général, et le monde arabe et l’Afrique, en particulier.
S’exprimant jeudi lors d’une réunion virtuelle élargie du bureau exécutif du Réseau parlementaire pour la sécurité alimentaire en Afrique et dans le monde arabe, M. Mayara a relevé que la question de la sécurité alimentaire revêt une importance croissante pour les pays des deux régions, d’autant plus qu’elle fait partie des défis majeurs aux côtés de la lutte contre les répercussions socio-économiques et sanitaires de la pandémie, ainsi que de la lutte contre les effets du changement climatique et du développement durable.
Il s’agit d’un véritable challenge nécessitant l’unification des efforts en vue de garantir une alimentation saine et équilibrée de l’ensemble des peuples des deux régions, a-t-il soutenu, rappelant dans ce sens les répercussions de la pandémie sur les chaînes d’approvisionnement de l’alimentation entre les pays, et les fermes restrictions imposées au mouvement de circulation.
Il a également souligné la nécessité de multiplier les efforts pour améliorer les indicateurs africains et arabes en matière de sécurité alimentaire et protéger les sociétés des deux régions contre les dangers menaçant leurs sécurité alimentaire, sociale, sanitaire et environnementale.
M. Mayara a en outre plaidé pour la promotion de partenariats entre les différents pays producteurs et importateurs ce qui requiert l’impérieuse nécessité de mettre en place des alliances à même de faire face aux contraintes entravant l’amélioration du taux d’autosuffisance des différents pays.
Le président de la Chambre des conseillers, qui préside également l’Association des Sénats, Shoura et Conseils équivalents d’Afrique et du monde arabe (ASSECAA), a par ailleurs relevé que les parlementaires sont des partenaires essentiels dans les politiques liées à la sécurité alimentaire.
Cette rencontre vise à renforcer le dialogue et l’échange de vues et d’expertises au sujet des questions stratégiques liées à la sécurité alimentaire dans les deux régions, ainsi qu’à formuler des propositions sur l’activation du rôle du réseau et l’élaboration de son plan d’action, a-t-il poursuivi.
Il a mis l’accent sur l’importance d’oeuvrer en tant qu’alliance et réseau pour renforcer le dialogue parlementaire sur les questions liées à la sécurité alimentaire et formuler des propositions à même de faciliter l’action parlementaire commune, aux côtés des gouvernements et différentes départements concernés, à travers la promotion de l’investissement pour assurer la durabilité et la diversification de la production alimentaire et faire face aux contraintes entravant la réalisation de la croissance escomptée.
Les parlementaires et le réseau sont appelés à contribuer aux efforts mondiaux pour réaliser les objectifs du développement durable, dont l’objectif II relatif à l’éradication de la famine à l’horizon 2030, la garantie de la sécurité alimentaire et le renforcement de l’agriculture durable, a-t-il dit.
M. Mayara a présenté, à cette occasion, des recommandations portant sur la mise en place d’une feuille de route et d’un plan d’action du réseau tout en fixant les priorités et les moyens d’interaction du réseau avec les instances gouvernementales nationales et régionales en Afrique et dans le monde arabe, ainsi qu’avec les différentes organisations internationales concernées.
Il s’agit aussi de l’adhésion aux réseaux parlementaires de sécurité alimentaire et instances internationales oeuvrant dans ce domaine et l’examen de la conclusion d’un accord de partenariat avec la FAO, en marge du prochain congrès du réseau, prévu en mars prochain au Maroc, a-t-il indiqué.
LR/MAP