L’Organisation du monde islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (ICESCO) a organisé, mardi à Rabat, une conférence internationale à distance sous le thème “la femme et la langue arabe : réalité et perspectives d’avenir”.
Cette rencontre s’assigne pour objectifs de tirer profit des expériences distinguées des femmes en matière de développement de la langue arabe, d’examiner les efforts qu’elles déploient afin de promouvoir cette langue, de mettre en valeur les œuvres littéraires féminines qui reflètent l’élégance de la langue arabe et son esthétique, et d’élaborer des visions prospectives pour l’amélioration de la réalité et du statut de cette langue.
Il s’agit également de mettre l’accent sur les contributions féminines en matière de consolidation du statut de la langue arabe, sur le leadership féminin dans l’éducation linguistique, ainsi que sur les rôles d’avenir des femmes dans l’avancement de la langue arabe, tout en renforçant la place des femmes dans le domaine d’enseignement de la langue arabe.
Intervenant à cette occasion, le directeur général de l’organisation, Salem Bin Mohammed Al Malik, a indiqué que la célébration de la femme et de la langue arabe s’inscrit dans le cadre du programme de l’année de l’ICESCO 2021 pour la femme, qui bénéficie du Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI.
“La femme et la langue ont plusieurs points en commun. Si derrière chaque grand homme se cache une femme, derrière chaque belle parole se cache une femme également”, a-t-il dit, mettant en avant des dénominateurs communs comme l’authenticité, la beauté, la magie et la splendeur.
Le directeur général de l’ICESCO a en outre relevé que la thématique de la rencontre dédiée à la femme et à son apport à l’éducation linguistique ne signifie pas nécessairement qu’un genre prime sur l’autre ou que les contributions des femmes sont dissociées de celles des hommes, précisant dans ce sens que cette conférence cherche plutôt à évaluer les contributions des femmes à la civilisation arabe et islamique selon une méthodologie scientifique.
De son côté, la ministre de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la Famille, Aouatif Hayar, a relevé que la langue arabe était l’un des moyens de lutte contre la crise pandémique au Royaume, et ce en permettant l’accès aux musées et bibliothèques virtuels et en offrant la possibilité au grand public d’apprécier des livres, des œuvres d’art et la musique via les réseaux sociaux.
L’engouement pour les produits culturels en général s’est renforcé sur les plateformes numériques qui offrent des services culturels à distance ou par livraison, a-t-elle dit, rappelant que plusieurs intellectuels ont contribué à l’effort national de lutte contre la propagation du coronavirus en tant que moyen de solidarité pour la réussite des mesures de prévention sanitaire contre le coronavirus prises par les autorités sanitaires.
Pour sa part, SA Cheikha Suad Al-Sabah, fondatrice de la maison d’édition et de distribution Suad Al-Sabah, a indiqué qu’”à l’instar de la civilisation, la vie et la poésie, la parole est un mot féminin. Sans féminité, la langue perd sa beauté, sa maternité, et le paradis qui repose sous ses pieds”, mettant en avant les efforts déployés par son établissement pour faire aimer la langue arabe aux générations montantes à travers la création d’une maison d’édition qui contribue à la promotion de l’apprentissage de la langue arabe.
Dans une allocution lue en son nom par l’ambassadrice d’Ukraine au Maroc, Vasilyevia Oksana Yuryevna, la vice-ministre ukrainienne des Affaires étrangères, Emin Zaparova, a relevé que la langue arabe se caractérise par une riche diversité culturelle et que les femmes jouent un rôle important dans la construction de la paix, d’où la nécessité de les impliquer au même titre que la gent masculine.
LR/MAP