Le diagnostic du secteur des assurances a été établi cette fin d’année par le Président de la Fédération marocaine des sociétés d’assurance et de réassurance (FMSAR), Mohamed Hassan Bensalah. Son constat: malgré les deux années de pandémie, le secteur a réussi à préserver son activité, mais la crise a mis le secteur à rude épreuve. Les assureurs ont dû faire face à une augmentation des impayés et à des difficultés de recouvrement.
De plus –et c’est la conclusion la plus importante du diagnostic- la crise a permis de souligner les failles de la réglementation actuelle du secteur et d’identifier les enjeux les plus urgents qui nécessitent une réforme de cette réglementation.
Cette réforme, assure la Fédération, est au cœur de concertations en cours entre le secteur et l’Autorité de contrôle (l’ACAPS).
Il s’agit de la réforme du Livre 4 du code des assurances. Ce texte, selon la FMSAR, n’est plus en phase avec le contexte actuel. La Fédération estime qu’il y a des enjeux majeurs auxquels il faut faire face et qui nécessitent donc d’accélérer la réforme.
Le premier est lié au recouvrement et au reversement des primes. Le secteur estime que le système actuel devrait être revisité afin d’obtenir une remontée d’info sur l’encaissement en temps réel et un reversement dans des délais très courts. Il appelle à mettre en place un dispositif visant à sécuriser l’intermédiaire, fiabiliser l’information et à remonter le cash plus rapidement.
Le deuxième enjeu est lié à la pression concurrentielle qui tire les prix vers le bas, ce qui n’est ni dans l’intérêt de la compagnie, ni dans l’intérêt de l’intermédiaire, ni celui du client. Le secteur souhaite que soit instituée une provision pour risque tarifaire, laquelle permettrait de moraliser la tarification et la course aux primes.
A propos de la généralisation de l’assurance maladie, le secteur souhaite un recentrage du rôle des assurances au niveau des Complémentaires Santé.
Côté engagement social, le secteur, en droite ligne avec les grandes orientations du pays, progresse dans la stratégie nationale de l’inclusion financière, continuant d’étudier les moyens de proposer aux citoyens et acteurs économiques les plus vulnérables, des produits en phase avec leurs besoins et leurs ressources».
Autre continuerons à militer pour rendre certaines couvertures obligatoires, à un moment ou la TRC et la RC décennale tardent à démarrer et qu’une réflexion sur la généralisation des Maladies Professionnelles est ouverte par les pouvoirs publics».
KB