Dominique de Villepin, ancien Premier ministre français, était à Rabat où il a animé une conférence sous le thème «Les enjeux de la paix dans le monde».
«Privilégier l’option politique plutôt que militaire pour régler les conflits dans le monde» est, en substance, l’appel qu’a lancé l’ancien Premier ministre français, Dominique de Villepin, qui a drainé la foule au Musée Mohammed VI d’Art Moderne et Contemporain à Rabat.
Le conférencier en veut pour preuve l’invasion de l’Irak par l’alliance occidentale, guidée par les Etats Unis d’Amérique, qu’il n’avait pas approuvée, alors qu’il était à l’époque à la tête de la diplomatie française, a-t-il reconnu. Pour l’ex-Premier ministre français, la guerre peut sembler rapide, mais la paix met du temps à s’installer, tellement la première laisse des séquelles et des blessures à guérir.
Une remarque pertinente: la guerre contre le terrorisme, a précisé De Villepin, n’aboutit en fait qu’au terrorisme et engendre à coup sûr des mouvements qui aspirent à renverser les donnes et à chercher à déstabiliser l’ordre établi, bref, à se rebeller.
L’ancien Premier ministre français, qui a choisi pour thème de sa conférence à Rabat «les enjeux de la paix dans le monde», est resté persuadé du choix du dialogue et de la diplomatie comme solutions aux conflits qui sévissent actuellement dans plusieurs régions du monde. En plus, il a appelé à la nécessité de s’attaquer aux maux qui sont à l’origine des multiples conflits dans le monde, à savoir les inégalités sociales.
En faveur de la paix
Confronté à la crise irakienne, Dominique de Villepin, alors nommé à la tête de la diplomatie française, avait exprimé la position de Paris en faveur de la paix du haut de la tribune de l’ONU.
De Villepin… un Rbati
Né au Maroc en 1953, Dominique de Villepin, diplômé de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris et de l’Ecole Nationale d’Administration, opte pour la carrière de diplomate et devient directeur de cabinet du ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, avant d’être nommé par l’ancien Président de la République, Jacques Chirac, secrétaire général de l’Elysée (1995-2002). Passionné d’histoire et de poésie, il a toujours accordé une place de premier rang à la littérature et est l’auteur de moult essais.
Mohamed Nafaa