Le Conseil de Sécurité (CS) compte depuis le 1er janvier 2022, cinq nouveaux membres non-permanents. Tous siègeront au sein de l’Instance Exécutive de l’Organisation des Nations-Unies (ONU), en cette qualité, jusqu’au 31 décembre 2022.
Sur la liste des nouveaux venus au CS de l’ONU, figurent deux alliés du Maroc qui reconnaissent sa souveraineté pleine et entière sur le Sahara, à savoir le Gabon et les Emirats Arabes Unis. Ces deux pays, rappelons-le, avaient installé leurs représentations diplomatiques (Consulats) dans la ville de Laâyoune, respectivement en janvier et novembre 2020.
La marocanité du Sahara, une vérité incontestable
L’Albanie, autre pays proche du Royaume, a également rejoint le 1er janvier 2022, le Conseil de Sécurité en tant que membre non-permanent. Si sous l’ère communiste (1987), Tirana avait reconnu la pseudo rasd, elle a annoncé dix-sept ans plus tard, la rupture de toute relation avec le Polisario et sa république fantomatique. Depuis 2004, l’Albanie a en effet initié une politique de rapprochement avec le Maroc, couronnée en 2015 par son appui officiel à l’intégrité territoriale du Royaume. Une annonce faite à Rabat en octobre de la même année, par le ministre albanais des Affaires étrangères, Dimitri Bushati. Le Brésil, a lui aussi fait son entrée officielle au Conseil de sécurité en ce début d’année 2022. Le Brésil figure parmi les Etats d’Amérique du Sud aux côtés du Chili et de l’Argentine, qui ne reconnaissent pas la chimérique rasd.
La liste des nouveaux membres non-permanents du Conseil de sécurité compte également le Ghana. Certes, Akra avait établi des liens diplomatiques avec la rasd mais tout en maintenant de bonnes relations avec le Maroc. Une politique suivie par plusieurs autres pays africains, tels que le Rwanda, le Nigeria, l’Ethiopie et l’Angola. Pour rappel, en février 2017, SM le Roi Mohammed VI avait effectué une visite au Ghana. D’ailleurs, le gouvernement ghanéen n’a pas donné suite à l’invitation de Ramtane Lamamra (ministre algérien des Affaires étrangères), pour assister à la fameuse réunion organisée à Oran par le régime d’Alger, le 2 décembre 2021, pour orienter les pays africains siégeant au Conseil de Sécurité afin de défendre les positions du Polisario. Le Gabon faisait également partie des absents de cette réunion qui a fait pschitt. Pour sa part, la Tunisie qui s’est abstenue, le 31 octobre 2021, de voter la résolution 2602 prorogeant le mandat de la MINURSO pour une année (12 mois) supplémentaire, a quitté le 31 décembre 2021 le Conseil de sécurité au terme de son mandat en tant que membre non-permanent du Conseil de sécurité des Nations-Unies.
La diplomatie marocaine suivra de près les actions qui seront déployées par le Kenya et la Norvège, d’ici à décembre 2022, sachant que ces deux pays épousent les thèses du Polisario et de l’Algérie. Oslo qui assume, durant ce mois (janvier 2022), la présidence tournante du Conseil de sécurité, n’a pas programmé de réunion consacrée à l’examen de la question du Sahara. Fort de la justesse de sa cause et de la clarté de ses positions, le Maroc sait se montrer ouvert, privilégiant le dialogue et le compromis, comme il sait se montrer ferme et intraitable à chaque fois que les symboles et les fondamentaux de la nation sont en jeu. Et c’est ce qui explique en grande partie les succès engrangés en 2021 aussi bien sur le plan des relations bilatérales que sur le plan de la défense de l’intégrité territoriale du Royaume.
Le Conseil de Sécurité des Nations-Unies se compose de 15 membres, dont cinq permanents (Chine, Etats-Unis, France et Royaume-Uni, Russie). Le Conseil se compose également de 10 membres élus par l’Assemblée générale pour un mandat de deux ans. Celle-ci procède chaque année à l’élection de cinq nouveaux membres non-permanents. Le rôle principal du Conseil de Sécurité, en vertu de l’article 1 de la Charte des Nations-Unies, est de maintenir la paix et la sécurité internationales et à cette fin, prendre les mesures adéquates en vue de prévenir et d’écarter les menaces contre la paix dans le monde.
Mohcine Lourhzal