L’Algérie fait de l’obstruction, sa responsabilité est totale dans le conflit autour du Sahara marocain. Elle se place de nouveau en dehors des décisions et de la volonté de la communauté internationale, a affirmé le politologue et universitaire Mustapha Sehimi.
Dans une analyse destinée à la MAP intitulée “Mais que veut l’ Algérie?”, M. Sehimi souligne que le conflit artificiel qu’entretient l’Algérie depuis près d’un demi- siècle répond à des préoccupations convergentes de politique intérieure et diplomatiques.
L’Algérie tente de présenter le Maroc comme un ennemi, en gelant et en entravant la dynamique démocratique par le biais de mesures d’exception pour faire face à des “prétendues menaces” et mobiliser autour d’une mauvaise “cause” prétendument d’autodétermination, rivalisant avec le Royaume pour l’influence et le leadership régional et continental, a-t-il expliqué.
La question du Sahara marocain relève exclusivement du cadre politique défini par l’ONU, a-t-il martelé.
Dans ce sens, il a rappelé que le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, n’a pas tardé, après la fin de la tournée régionale de son envoyé personnel, à venir réaffirmer la centralité du processus politique de l’ONU sur la question du Sahara marocain.
Cette réaffirmation du SG de l’ONU est une mise en cause frontale de l’Algérie, qui n’a cessé de clamer qu’elle n’était pas concernée par ce conflit et a dit “Non” au format des tables rondes retenues par le Conseil de sécurité comme cadre de dialogue quadripartite réunissant le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie et le mouvement séparatiste.
M. Guterres a mis à profit sa conférence de presse de début d’année avec les médias accrédités à l’ONU pour faire le recadrage de la position onusienne à propos de la question nationale, a-t-il précisé, estimant que l’Algérie devrait commencer par accorder l’autodétermination au peuple algérien avec des élections libres, démocratiques, sincères et transparentes.
Il a dans ce sens rappeler qu’en ce qui concerne les sahraouis réfugiés, ce même pays refuse leur recensement par le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), ce qui leur permettrait d’avoir un statut et ainsi bénéficier de la protection diplomatique des instruments internationaux en cette qualité.
Les Nations unies et le Conseil de sécurité ont validé les paramètres de négociation (le format des tables rondes, les quatre parties, le règlement politique négocié), réalistes et de compromis, ainsi que la prééminence de la proposition marocaine d’autonomie interne ( avril 2007) qualifiée depuis plus de 14 ans de “sérieuse, crédible et réaliste”, a-t-il ajouté.
M. Sehimi a toutefois relevé que le processus onusien doit se poursuivre alors que l’envoyé personnel du SG de l’ONU Staffan de Mistura, a été en effet mandaté dans ce sens par le Conseil de sécurité sur la base de la résolution 2602 du Conseil de sécurité ainsi que la déclaration du Secrétaire général des Nations unies..
LR/MAP