Le groupe État islamique (EI) a lancé un assaut contre une prison contrôlée par les forces kurdes dans le nord-est de la Syrie, libérant un nombre indéterminé de djihadistes, a rapporté une ONG syrienne.
Les Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par les combattants kurdes et fer de lance de la lutte anti-EI, ont confirmé l’assaut contre la prison de Ghwayran, l’une des plus grandes abritant des djihadistes en Syrie, mais pas l’évasion de djihadistes. Selon l’OSDH, une voiture piégée a explosé à l’entrée de la prison et une deuxième explosion s’est produite à proximité avant que des djihadistes de l’EI n’attaquent de front les forces de sécurité kurdes gardant l’établissement pénitentiaire. «Un nombre de prisonniers à réussi à s’enfuir», a précisé l’ONG, sans préciser leur nombre. Ghwayran est l’un des plus grands centres de détention abritant des combattants de l’EI en Syrie, pays en guerre depuis 2011, a déclaré à l’AFP le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane.
«Une tentative d’évasion de terroristes de Daesh (un acronyme arabe pour désigner l’EI) détenus à la prison de Hassaké a eu lieu après une explosion et l’explosion d’une voiture piégée», ont indiqué les FDS dans un communiqué. «Des membres de cellules dormantes de Daesh ont surgi des quartiers environnants et affronté les forces de sécurité» kurdes, ont-elles poursuivi.
Les FDS ont dépêché des renforts à la prison et bloqué le secteur, a indiqué l’OSDH. Dans un autre communiqué, un porte-parole des FDS, Ferhad Sahmi, a affirmé que «la situation à l’intérieur de la prison est maintenant sous contrôle» et fait état «d’affrontements intermittents entre les combattants kurdes et les djihadistes près de la prison». Malgré sa défaite, l’EI mène des attaques meurtrières, notamment dans le vaste désert syrien, qui s’étend de la province centrale de Homs jusqu’à celle de Deir Ezzor, à la frontière avec l’Irak. Ces attaques ciblent aussi bien l’armée syrienne et ses alliées que les forces kurdes.
P. Zehr