La disparition de l’ex-Président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) a sonné comme un armistice. D’après «Jeune Afrique», les obsèques nationales d’Ibrahim Boubacar Keïta devaient se tenir dans la capitale malienne.
«Un deuil national de trois jours, avec drapeaux en berne sur les édifices publics, est envisagé par le gouvernement». Mais, souligne le site panafricain, il restait «une question épineuse, toujours pas tranchée: comment faire pour que les membres de la famille résidant à l’étranger et les chefs d’État (ou anciens dirigeants) puissent assister aux obsèques, alors que les frontières terrestres et aériennes du Mali sont fermées depuis les sanctions de la Cedeao ? Des discussions sont en cours, croit savoir JA, pour décider d’éventuelles exemptions».
En tout cas, souligne «Aujourd’hui» à Ouagadougou, «la Transition malienne, au ban de l’Organisation sous-régionale et de la Communauté internationale et dont la dernière démonstration de force de vendredi 14 janvier (2022) a marqué les esprits, la transition malienne a aussi besoin de souffler un tant soit peu et de décompresser. Cet événement malheureux (de la disparition d’IBK) vient donc lui donner l’opportunité de rassembler les Maliens de tous bords autour de l’homme qui vient de tirer sa révérence.
À n’en point douter, poursuit «Aujourd’hui», ces funérailles nationales pourraient constituer un véritable ferment de réconciliation nationale et d’apaisement entre les forces vives du Mali. Au-delà des délégations étrangères qui rallieront Bamako pour les obsèques de l’ex-locataire du palais de Koulouba, c’est le Mali tout entier qui a besoin de taire ses divergences et de penser à la survie de la nation.
P. Zehr