Grâce au leadership clairvoyant de SM le Roi Mohammed VI, le Maroc est devenu un « hub continental » d’approvisionnement, de fabrication et de distribution de vaccins anti-Covid19, a affirmé le ministre de la Santé et de la protection sociale, Khalid Ait Taleb lors d’une réunion de haut niveau sur l’équité vaccinale tenue vendredi au siège de l’ONU à New York.
“Le Maroc est non seulement l’un des premiers pays à avoir réussi le défi de la vaccination contre la pandémie de Covid-19, mais il est devenu aussi une plateforme et un hub continental de fabrication et de distribution de vaccins”, a indiqué le ministre lors de cette réunion thématique initiée par la présidence de l’Assemblée générale de l’ONU sous le thème “galvaniser l’élan pour une vaccination universelle ».
Il a, dans ce cadre, relevé que le Royaume dispose de l’une des industries pharmaceutiques les “plus dynamiques” du continent qui lui permet d’ambitionner la fabrication d’un vaccin non seulement pour son approvisionnement interne, mais aussi pour être exporté vers le continent africain.
C’est dans ce sens que le Souverain a présidé le 27 janvier 2022 la cérémonie de lancement des travaux de réalisation d’une usine de fabrication de vaccins anti-Covid et d’autres vaccins, a fait observer M. Ait Taleb dans une déclaration préenregistrée, précisant que ce projet d’envergure a pour objectif le renforcement de la souveraineté sanitaire du Maroc, ainsi que la contribution à la sécurité sanitaire des pays africains.
Il a fait remarquer, à cet égard, que la question de la sécurité sanitaire doit demeurer au centre des priorités du continent africain, soulignant que le Royaume “s’engage davantage avec ses pays frères et amis afin de promouvoir le développement de la coopération Sud-Sud, notamment en matière de santé”.
“La solidarité africaine s’impose pour atténuer les effets de la pandémie sur les économies africaines”, a-t-il insisté, ajoutant que le Maroc n’a cessé ces dernières années de renforcer ses relations historiques avec le continent en devenant un “leader incontesté.”
Le ministre a, de même, indiqué que le leadership “reconnu” du Maroc en matière de lutte contre le Covid-19 à l’échelle continentale et l’approche qu’il a adoptée dans la gestion de la pandémie, ainsi que les mesures prises dans le cadre de la campagne nationale de vaccination ont permis au Royaume d’être l’un des cinq pays africains à atteindre l’objectif de l’Organisation mondiale de santé (OMS) de vacciner plus de 40% de la population.
Evoquant la lutte anti-Covid en Afrique, M. Ait Taleb a relevé que le continent, qui a fait preuve de résilience, de combativité et d’adaptabilité à travers des stratégies visant à limiter l’impact de la pandémie, accuse toujours un “sérieux retard”, notant que les organisations internationales alertent sur cette situation marquée par des taux de vaccination “très faibles”.
Citant l’OMS, le ministre a fait savoir que seulement 102 millions de personnes vivant sur le continent sont entièrement vaccinées, soit 7,5% de la population totale.
Il a, par ailleurs, signalé que cette réunion onusienne de haut niveau permettra à la communauté internationale de faire preuve de diligence “raisonnable” pour accélérer la production et la distribution des vaccins, supprimer les obstacles au déploiement et s’engager en faveur de l’équité en matière de vaccins.
Le ministre a émis le souhait de voir cet événement, qui “n’est que la concrétisation de la volonté des Chefs d’Etat et de gouvernement en matière de paix et de sécurité”, marquer une étape décisive dans la quête commune de garantir un accès universel aux vaccins en tant qu’un bien public mondial et d’assurer sa répartition équitable entre l’ensemble des pays du monde. Il a, dans ce cadre, réitéré la disposition du Maroc de partager son expérience en matière de vaccination.
Tenue en format hybride, cette réunion a connu la participation de 16 Chefs d’Etat et de gouvernement, une centaine de ministres de la Santé, des Affaires étrangères, de développement, des directeurs d’agences onusiennes, outre des représentants de la société civile et du secteur privé.
LR/MAP