L’ancien congressman américain, Michael Flanagan, a jugé que la non-participation du Maroc au vote à l’Assemblée générale de l’ONU au sujet de la crise russo-ukrainienne, est “une sage décision” qui prend en compte les réalités géostratégiques et l’impératif de préserver la souveraineté des Etats et faire prévaloir les voies vers la paix.
L’actuelle administration américaine est consciente que le Maroc, sous le leadership de SM le Roi Mohammed VI, “joue un rôle important au niveau régional” mais il “n’use pas de cette influence avec légèreté ni opère d’alignement systématique” dans ses rapports diplomatiques et prises de position.
Pour cet homme politique républicain expérimenté, convertit en analyste des questions internationales, cette démarche “atteste qu’il faut donner la chance pour tirer la situation plus au clair”, d’autant plus que le Maroc “apprécie à sa juste valeur la souveraineté et l’intégrité territoriale des Etats”.
“Chaque Etat agit in fine dans l’intérêt de ses causes et son peuple, et en tenant compte de ses propres défis”, a tenu à rappeler M. Flanagan, avant d’enchaîner: “personnellement, je ne pense pas que quelqu’un doit s’attendre à ce que le Maroc fasse autre chose que ce qu’il a fait. Cette neutralité n’est pas pour déplaire à quiconque”.
Sur le plan géostratégique, “les gouvernements parlent ainsi les uns aux autres”, a indiqué l’expert qui, de par son expérience dans le domaine militaire comme ancien officier de l’armée US, insiste sur l’urgence de favoriser les pourparlers entre les belligérants et de mettre un terme à l’escalade aux conséquences humaines tragiques.
“Le Maroc a fait une promesse de don humanitaire. Et cela prouve qu’il ne tourne aucunement le dos aux souffrances des populations ukrainiennes”, a-t-il dit dans ce sens en saluant la décision du Royaume, en réponse à l’appel du Secrétaire général de l’ONU, d’apporter une contribution financière aux efforts humanitaires des Nations Unies et des pays voisins.
“Vis-à-vis des populations qui ont besoin d’aide pour surmonter les affres quotidiens, le Maroc se tient en bon ami. Cela ne peut passer inaperçu. C’est un facteur essentiel”, a conclu l’ancien congressman américain.
Dans un communiqué à l’issue de l’adoption de la résolution de l’Assemblée générale de l’ONU, le ministère des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger a précisé que “la non-participation du Maroc ne saurait faire l’objet d’aucune interprétation par rapport à sa position de principe concernant la situation entre la Fédération de Russie et l’Ukraine”, en ajoutant que le Royaume “rappelle que, conformément à la Charte des Nations Unies, les membres de l’Organisation se doivent de régler leurs différends par des moyens pacifiques et selon les principes du droit international, afin de préserver la paix et la sécurité mondiales”.
LR/MAP