SPECIAL 8 MARS
Le Maroc connaît des mutations sociales profondes, notamment en matière d’égalité entre les hommes et les femmes. Beaucoup d’efforts ont été fournis dans cette direction. Cependant, un long chemin reste à parcourir pour restituer aux femmes leur place au sein de la société.
La Journée Internationale des Femmes, célébrée le 8 mars de chaque année, constitue une occasion de rappeler l’engagement constant des responsables de l’Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH), en faveur de l’inclusion socio-économique des femmes. Dans ce cadre, la Coordination Nationale de l’INDH a indiqué que la phase III de l’Initiative, lancée en 2018, s’inscrit en droite ligne de cette vision, notant que le nouveau programme consacré à l’impulsion du capital humain des générations montantes rappelle, s’il en était besoin, que la femme est le premier facteur du développement économique et humain dans le Royaume. Concrètement, le développement de la petite enfance, cheval de bataille de l’INDH, ne peut atteindre ses objectifs sans que la femme, clé de voûte de la préparation des générations futures, n’y soit étroitement associée, assure-t-on de même source. Il y a lieu de rappeler que dans le domaine de l’Education, l’INDH apporte un soutien constant et important à la lutte contre le décrochage scolaire des jeunes filles, en contribuant à améliorer leurs conditions de scolarité, à travers l’édification de foyers pour étudiantes (Dar Taliba) dans les zones rurales et les quartiers périphériques en milieu urbain. En outre et depuis le lancement de Phase III de l’INDH, 104.000 femmes ont bénéficié du plan d’accompagnement des personnes en situation de précarité.
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Code de la famille
Le CESE appelle à une nouvelle génération de réformes
Ahmed Réda Chami, Président du CESE
Dans une note à l’occasion de la Journée Internationale de la Femme, le Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE) a appelé à une révision ambitieuse du Code de la Famille, afin qu’il soit en mesure de protéger les femmes et de garantir leurs droits. Le CESE a souligné dans sa note, que l’égalité entre les femmes et les hommes et la pleine participation de la gent féminine à l’ensemble des aspects de la vie active au Maroc, ne peut se faire sans un cadre juridique qui soit en harmonie avec la Constitution de 2011, les Conventions internationales ratifiées par le Maroc, et en ligne avec les ambitions d’émancipation des femmes et d’égalité des sexes inscrites dans le Nouveau Modèle de Développement (NMD). Le CESE appelle également à mener une réflexion collective, notamment sur les questions liées au mariage, au divorce, à la succession, la filiation, le droit de garde des enfants et à la reconnaissance du travail domestique des femmes.
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En finir avec les inégalités
Oxfam Maroc se mobilise pour la cause féminine
A l’occasion du 8 mars 2022 (Journée Internationale des Femmes), l’antenne marocaine d’Oxfam International, qui s’assigne comme principal objectif de lutter contre les inégalités, la pauvreté et l’injustice, a rappelé que «l’égalité des genres et l’autonomisation des femmes et des filles, font depuis 30 ans, partie du travail d’Oxfam au Maroc», ajoutant que sans équité entre les femmes et les hommes, il ne saurait y avoir de développement social ou économique. Enfin, Oxfam Maroc a annoncé le lancement, au cours des prochains jours d’une campagne de sensibilisation à la cause féminine qui se poursuivra tout au long du mois de mars 2022.