L’indice des prix à la consommation a subi une accélération depuis le début de 2022, pour atteindre le niveau de 3,3% au cours des deux premiers mois de cette année, comparativement à fin février 2021, relève le Haut commissariat au plan (HCP).
Cette accélération résulte principalement de la hausse de l’indice des produits alimentaires de 4,9% et de celui des produits non alimentaires de 2,4%, précise le HCP dans une note intitulée «Évolution de l’inflation au Maroc». Pour les produits alimentaires, les hausses les plus importantes concernent les huiles et graisses avec 14,2%, pains et céréales (11,5%), les légumes (4,5%) et les viandes (4,1%). En revanche, les prix des fruits et des poissons ont enregistré des baisses, respectivement de 5,4% et 1%. Pour les produits non alimentaires, la hausse a concerné essentiellement les prix des carburants (20,1%) et des tabacs (3,5%).
Côté perspectives, la hausse des prix devrait se maintenir à des niveaux supérieurs à la moyenne de la dernière décennie, prévoit le HCP, notamment dû aux effets externes et la sécheresse qui devraient accroitre davantage les incertitudes quant à l’inflation au niveau national. Aussi, la hausse des cours des matières premières importées et la crise dans la région de la Mer Noire, conjugué avec une montée vertigineuse des prix du baril à environ 140$/baril serraient de nature à maintenir le taux d’inflation au cours de l’année 2022 à des niveaux relativement élevés.
Au niveau mondial, les perspectives de l’évolution des prix au cours de 2022 risquent d’être exceptionnelle aussi bien dans les pays développés que les pays émergents. Du fait de l’augmentation des prix de pétrole, l’inflation sera plus élevée et généralisée que prévu, tandis que les prix des produits alimentaires ont atteint un nouveau record en février 2022 en augmentant de 3,9% par rapport à janvier 2021 et plus de 20% par rapport au mois de février de l’année dernière.
LR/MAP