Le Maroc a annoncé, jeudi à Rabat, la mise en œuvre officielle de la recommandation de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) sur l’éthique de l’intelligence artificielle adoptée en marge de la 41è session de la Conférence générale de l’UNESCO tenue en novembre 2021 à Paris.
Rendue publique par le ministre de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports, Chakib Benmoussa, en marge de la signature d’une convention avec l’UNESCO, dans la cadre la CONFINTEA VII prévue à Marrakech en juin prochain, cette décision fait du Maroc l’un des premiers pays à s’aligner sur la recommandation de l’instance onusienne portant sur l’éthique de l’intelligence artificielle.
“Le Maroc était l’un des premiers pays à répondre présent sur les 193 États-membres lors de l’adoption de la recommandation sur l’éthique de l’intelligence artificielle”, s’est réjouie la directrice générale de l’UNESCO, Mme Audrey Azoulay, soulignant que le Maroc est désormais l’un des premiers pays à mettre en œuvre cette recommandation et les processus qui permettent d’en tirer pleinement profit.
La DG de l’UNESCO s’est dite “disposée à être aux côtés du Maroc” et “l’accompagner dans cette dynamique”, saluant, à cet égard, la mise en place par le Royaume d’une commission dédiée à cet effet, ainsi que son engagement pour mettre l’IA au service du bien commun.
M. Benmoussa a indiqué, quant à lui, que le Maroc s’engage à mettre en œuvre les dispositions de cette recommandation, qui vise à tirer profit de la technologie et à réduire les risques qui lui sont associés, notant qu’elle recoupe en substance les axes stratégiques du Nouveau modèle de développement (NMD).
Le NMD, poursuit-il, met l’accent sur le digital en tant que vecteur principal de transformation et véritable levier de changement et de développement et un moyen efficace pour assurer la transparence et la résilience dans la gestion, à même de renforcer la confiance chez les citoyens, les entreprises et le service public.
Ce procédé, ajoute-t-il, va mettre au jour un plan national, qui permettra l’élaboration d’une feuille de route pour surveiller la situation actuelle de l’IA dans notre pays et proposer des mécanismes appropriés à même d’assurer le suivi et la responsabilisation de ses systèmes et de leur impact sur la vie à long terme.
Présente à cette rencontre, Mme Ghita Mezzour, ministre déléguée chargée de la Transition Numérique et de la Réforme de l’Administration, s’est félicitée de cette annonce officielle qui s’inscrit dans le droit fil de la dynamique enregistrée par le Royaume en matière de l’IA.
“Une commission nationale sera mise en place, sous l’égide du ministère de la Transition Numérique, pour faire le diagnostic et l’état des lieux de la situation, en vue d’établir une feuille de route pour mettre en œuvre les dispositions de la recommandation sur l’éthique de l’intelligence artificielle” a-t-elle souligné.
Ont pris part à cette réunion, le Directeur général de l’Organisation du Monde Islamique pour l’Éducation, les Sciences et la Culture (ICESCO) Salim M. AlMalik, ainsi que d’autres responsables marocains et onusiens accrédités au Maroc.
LR/MAP