La Corée du Nord a lancé, pour la première fois depuis 2017, un missile «à pleine portée» qui a volé plus haut et plus loin que tous les précédents ICBM testés par le pays doté de l’arme nucléaire.
Des photos prises par les médias d’Etat montrent le dirigeant, vêtu de son habituel blouson de cuir noir et de lunettes de soleil sombres, marchant sur le tarmac devant un énorme missile. Sur d’autres, il applaudit et célèbre le tir avec des hauts gradés en uniforme. Le nouveau ICBM fera prendre conscience au «monde entier (…) de la puissance de nos forces armées stratégiques», a déclaré Kim Jong Un, selon KCNA, ajoutant que le pays est désormais «prêt pour une confrontation de longue durée avec les impérialistes américains».
Le Hwasong-17, dévoilé pour la première fois en octobre 2020, est surnommé «missile monstre» par les analystes. Il n’avait jamais été testé avec succès auparavant, et le lancement a entraîné de nouvelles sanctions américaines. Le Secrétaire d’Etat américain Antony Blinken s’est entretenu jeudi soir (24 mars 2022) avec le ministre sud-coréen des Affaires étrangères Chung Eui-yong, affirmant que ce tir «démontre la menace que les programmes illégaux d’armes de destruction massive et de missiles balistiques de la RPDC font peser sur ses voisins et sur l’ensemble de la communauté internationale», selon le porte-parole du département d’Etat, Ned Price.
L’armée sud-coréenne a indiqué avoir riposté en tirant «des missiles depuis le sol, la mer et les airs» vers le large de ses côtes.
P. Zehr