Près de 49 millions de Français sont appelés, dimanche, aux urnes pour élire leur président, lors d’une élection opposant douze candidats, dans un contexte marqué par la persistance de la pandémie du Covid-19 et la guerre en Ukraine.
Il s’agit de la douzième élection présidentielle de la Ve République et la onzième au suffrage universel direct.
Elle oppose, au premier tour, le président sortant Emmanuel Macron (LREM), candidat à sa propre réélection, à Anne Hidalgo (Parti Socialiste), Yannick Jadot (écologiste), Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise/gauche), Fabien Roussel (PCF/Parti Communiste Français), Marine Le Pen (Rassemblement national/extrême droite), Eric Zemmour (Reconquête!/extrême droite), Nicolas Dupont-Aignan (DLF/Debout La France/Droite), Valérie Pécresse (Les Républicains/libéral conservateur), Jean Lassalle (Résistons!), Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière/extrême gauche) et Philippe Poutou (NPA/Nouveau Parti anticapitaliste).
Parmi les 12 prétendants à l’Elysée, certains se sont déjà présentés à la Présidentielle, comme Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen, Nicolas Dupont-Aignan, Philippe Poutou et Nathalie Arthaud qui ont été candidats aux élections de 2012 et 2017. D’autres, par contre, se présentent pour la première fois. Il s’agit de Valérie Pécresse, Eric Zemmour, Fabien Roussel et Yannick Jadot.
Si les sondages sur les intentions de vote placent toujours le président sortant comme favori, aussi bien au premier tour qu’au second, la candidate du Rassemblement national, Marine Le Pen, ne cesse de resserrer l’écart avec ce dernier, tandis que Jean-Luc Mélenchon (La France Insoumise), le candidat de gauche le mieux placé, avance à pas sûrs en se positionnant à la 3ème place.
Bien que nombre d’observateurs estiment que les jeux sont déjà faits, d’autres postulent qu’une surprise de dernière minute n’est pas à exclure et pourrait provenir de Jean-Luc Mélenchon, à un moment où Valérie Pécresse (Les Républicains), Yannick Jadot (écologie), Anne Hidalgo (Parti socialiste) et le polémiste Eric Zemmour (Reconquête!/extrême droite) continuent de perdre des points dans les intentions de vote.
Le pouvoir d’achat, l’envolée des prix de l’énergie et des produits de base, la sécurité et l’immigration figuraient parmi les principaux sujets de débat lors de cette campagne présidentielle, qui a démarré le 28 mars dernier, et qui a été éclipsée par la crise sanitaire et surtout la guerre en Ukraine.
Les observateurs redoutent l’effet d’un désintérêt croissant pour la politique en général, notamment parmi les jeunes, ce qui laisse planer le spectre de l’abstention à l’image des dernières élections municipales et régionales.
Selon les sondages, 30% des quelque 49 millions d’électeurs inscrits sur les listes électorales pourraient ne pas voter. En 2017, ils étaient 22% au premier tour, et 25% au second à bouder les urnes.
Les résultats seront dévoilés en début de soirée, quelques heures après la fermeture des bureaux de vote.
Si aucun candidat ne remporte la majorité absolue des suffrages exprimés au premier tour, un second tour aura lieu entre les deux premiers candidats le dimanche 24 avril.
LR/MAP