«La priorité est que rien ne bloque au niveau de l’ONSSA»

Ahmed Bentouhami, DG de l’Office national de la sécurité sanitaire alimentaire (ONSSA)

 

Ibn Touhami

L’expérience belge est édifiante et l’ONSSA compte tirer profit du savoir-faire des Belges et de leur mise en œuvre de la sécurité sanitaire des aliments, a déclaré Ahmed Bentouhami, DG de l’ONSSA.

L’un des deux thèmes choisis cette année pour le SIAM 2013 est «la sécurité alimentaire». Quelle est la pertinence de ce choix, selon vous ?

Je dois d’abord souligner qu’il y a deux sécurités alimentaires. Il y a la sécurité sanitaire des aliments et cette sécurité concerne l’hygiène, la qualité et la salubrité des aliments. Ce n’était pas le thème de l’édition 2013 du SIAM. Le thème choisi cette année est en relation avec l’offre agricole globale et avec tout ce qui est commercialisation. Pourquoi ce choix? Eh bien, parce que nous pensons que le Plan Maroc Vert (PMV) a réalisé des avancées importantes, notamment en matière de production et d’offre. A noter que le goulot d’étranglement et le problème majeur aujourd’hui, c’est surtout tout ce qui est valorisation et commercialisation. C’est pourquoi le thème de cette année a été focalisé sur cette question dans le but de faire le point de nos problèmes et aussi pour écouter les expériences des pays amis du Maroc

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Le SIAM 2013 a été marqué par la signature de plusieurs conventions comme celle ayant été signée avec l’Agence belge de la sécurité alimentaire. Quel apport a cette convention pour le Maroc?

La convention que nous avons signée lors de ce SIAM est une convention-cadre pour gérer les aspects de la sécurité sanitaire des aliments, des animaux, des végétaux et de nos échanges commerciaux. Mais c’est aussi une convention-cadre pour développer tout le savoir-faire et le transfert de technologie du savoir faire entre les deux pays. Il faut reconnaître que l’Agence fédérale belge pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA) a beaucoup d’expérience, notamment dans la gestion des crises. Les Belges ont vécu plus de problèmes que nous. C’est pourquoi leur expérience est édifiante et l’ONSSA compte tirer profit de leur connaissance et de leur mise en œuvre de la sécurité sanitaire. Notons que, jusqu’à maintenant, la coopération belge nous a beaucoup aidés dans ce domaine-là et nous allons encore renforcer cette coopération.

La question de la commercialisation pose souvent problème, surtout aux petits agriculteurs. Certaines filières, dont l’apiculture, auraient des difficultés pour commercialiser leurs produits. D’aucuns soutiennent que cela bloque au niveau de l’ONSSA à cause de la question des normes. Qu’en dites-vous?

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Rien ne bloque au niveau de l’ONSSA. Je viens d’être nommé et ma première priorité, c’est d’ailleurs qu’il n’y ait pas de blocage dans le cadre de la réglementation. Il n’y aura plus de blocage et je ne pense pas qu’il y en ait en ce moment. Le problème de la filière de l’apiculture, c’est qu’il faut absolument une normalisation pour les différents produits et types de miel. Car chaque région à une dizaine de types de miel.

Les acteurs de cette filière parlent aussi de subventions qui restent insuffisantes, ce qui ne permet pas, selon eux, l’amélioration de leur productivité…

En matière d’aide à l’apiculture, je pense que ce qu’a reçu cette filière depuis quatre ans, eh bien, elle ne l’a jamais reçu depuis l’existence du ministère de tutelle. Ce sont des dizaines de millions de dirhams qui ont été mobilisés pour développer l’apiculture. A noter aussi qu’un contrat-programme a été signé avec cette filière. Et nous sommes en train de travailler pour justement améliorer la qualité et la productivité de cette filière. Enfin, notons qu’on achète aussi 20 à 30 mille ruches par an qu’on distribue aux petits agriculteurs.

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