L’initiative marocaine d’autonomie jouit du soutien sans équivoque d’États membres importants et influents de l’ONU, ce qui devrait pousser davantage de pays à suivre cette dynamique vertueuse, a affirmé, vendredi, le “Scandinavia Times”.
Plusieurs pays africains et arabes avec les Etats-Unis, la France, l’Allemagne et plus récemment l’Espagne ont soutenu sans équivoque l’Initiative d’autonomie comme seule solution pour régler le différend régional sur le Sahara qui entrave l’intégration régionale et qui menace la sécurité dans la région sahélo-saharienne ainsi que la zone euro-méditerranéenne, souligne la publication scandinave.
Dans une tribune signée Eric Cameron, président de l’ONG World Action for Refugees basée en Norvège, le média estime qu’”avec ce large soutien de la communauté internationale, qui plus est d’États membres importants et influents de l’ONU, d’autres pays suivront cette dynamique vertueuse”.
Le journal d’information en ligne rappelle que le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni, mercredi, pour tenir son briefing annuel sur la question du Sahara marocain, conformément à la résolution 2602 adoptée le 27 octobre 2021.
“Pour rappel, le Conseil de sécurité avait réaffirmé, en adoptant la résolution 2602, pour la quatrième fois consécutive, que le processus des tables rondes est le seul cadre onusien pour parvenir à une solution politique réaliste, pragmatique et durable, fondée sur le compromis au différend régional sur le Sahara”, souligne la même source.
Dans sa résolution, le Conseil de Sécurité a également réitéré la prééminence de l’initiative d’autonomie, saluée comme “sérieuse et crédible” comme ce fut le cas dans les 18 dernières résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU adoptées depuis 2007, précise-t-on.
Ce briefing a été l’occasion pour Staffan de Mistura, Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations Unies d’informer les membres du Conseil de sécurité de la tournée régionale qu’il a effectuée du 13 au 18 janvier dernier au Maroc, en Algérie et en Mauritanie.
Sur le terrain, poursuit le journal, la MINURSO poursuit sa mission d’observation en notifiant au Conseil de sécurité des informations de première main sur le calme qui règne dans la région du Sahara “face à la campagne médiatique propagandiste menée par l’Algérie et le polisario sur une guerre fictive”.
Citant un diplomate accrédité à New York, la publication relève que “le Conseil de sécurité est en mesure de faire la distinction entre la partie qui souhaite résoudre ce différend et les autres parties qui tergiversent et optent pour le maintien du statu quo”.
“Cette même source a également indiqué qu’un consensus de tous les membres du Conseil de sécurité s’est dégagé lors de ce briefing, pour la relance du processus politique dans le calme et la sérénité au moment où l’Algérie et le polisario poursuivent leur même stratagème de la fuite en avant”.
La publication scandinave souligne que le Conseil de sécurité devrait faire pression sur l’Algérie pour revenir au processus des tables rondes et se départir de sa rigidité et de son animosité envers le Maroc, “notamment en s’attaquant aux symboles sacrés du Maroc, un Etat membre de l’ONU qui promeut les valeurs de paix et de tolérance et qui a derrière lui une histoire riche de plus de 14 siècles”.
“Il est clair que l’agressivité et la raideur de l’Algérie trouvent leur origine dans l’élan vertueux qu’a connu l’initiative marocaine d’autonomie pour le Sahara”, estime le journal.
Mais le Conseil de Sécurité de l’ONU, lucide dans son approche et clair dans sa vision, est déterminé à régler définitivement ce différend régional, ajoute l’auteur, appelant l’Algérie à assumer ses responsabilités.
Selon lui, “il est temps que l’Algérie se rende à l’évidence et à la réalité de l’évolution du dossier tant au niveau régional et international mais surtout sur le terrain avec la réalisation de plus de 80% des projets d’envergure du Nouveau Modèle de Développement des Provinces du Sud totalisant une enveloppe de plus de 8,8 milliards de dollars et avec l’ouverture de 25 consulats généraux, le dernier étant celui d’une organisation régionale des Etats des Caraïbes Orientales, confirmant l’irréversibilité de la marocanité du Sahara”.
“Le Conseil de Sécurité est clair dans son approche visant à régler ce différend régional par une solution politique réaliste, pragmatique, durable et basée sur le compromis”, relève-t-il, pointant du doigt “la responsabilité flagrante de l’Algérie dans le maintien de ce différend en l’état, hypothéquant l’avenir de toute une population détenue dans des conditions inhumaines dans les camps de Tindouf et enrôlant militairement ses enfants en les privant de leurs droits les plus élémentaires”.
Et le journal de conclure que “c’est ce que la communauté internationale doit dénoncer vigoureusement”.
LR/MAP