Confrérie des Compagnons de Gutenberg Maroc | Les nouveaux rôles de la culture en débat à Rabat

Les Compagnons de Gutenberg-Maroc ont débattu de l’essentialité de la culture, devenue une nécessité urgente pour le développement et la consolidation d’une dynamique régionale et nationale.

Lors d’une rencontre, tenue le 14 avril 2022 à Rabat sous le thème «la culture, un levier décisif du développement régional», les Compagnons de Gutenberg-Maroc ont mis en exergue l’importance de la culture dans le rayonnement de la région, la richesse du patrimoine séculaire du Royaume, les défis à relever pour la promotion d’une dynamique culturelle ainsi que la question des subventions allouées en faveur de la chose culturelle. Ce conclave a été rehaussé par la participation d’une pléiade d’écrivains et d’acteurs culturels membres de la Confrérie des Compagnons de Gutenberg-Maroc, une association présidée par le Directeur général de la MAP, Khalil Hachimi Idrissi. Il s’agit notamment du président d’honneur et modérateur de la conférence, Mohamed Berrada, du psychanalyste et écrivain Jalil Bennani, du Directeur général de l’Agence de l’Oriental, Mohamed Mbarki, de l’écrivain-journaliste Seddik Maâninou, du directeur de la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc (BNRM), Mohamed El Ferrane et du Directeur de la rédaction du quotidien «Al Ittihad Al Ichtiraki», Abdelhamid Jmahri.

Pour une meilleure valorisation de la culture

A cette occasion, M. Berrada a mis l’accent sur la nécessité d’accorder plus d’attention à la culture, eu égard à son rôle incontournable dans le développement du sens de créativité notamment chez les jeunes. Il a, à cet égard, mis en évidence l’importance de consacrer davantage de place et d’intérêt à la culture dans les plans et programmes menés par les responsables régionaux, appelant à une mobilisation plus importante de fonds en vue de la promotion d’une culture créatrice de richesses. Pour sa part, J. Bennani a plaidé en faveur d’un pluriculturalisme et d’un plurilinguisme, soulignant l’importance de la culture qui constitue «un moyen de partage et de vivre ensemble» pour les individus. Evoquant le Continent africain, il a indiqué que grâce aux multiples manifestations culturelles, l’Afrique vit au rythme d’une dynamique culturelle sans précédent, contribuant ainsi à une mise en valeur des cultures locales. 

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Saluant l’importance et l’actualité de la thématique choisie pour cette conférence, M. Mbarki a, quant à lui, souligné que la culture fait partie intégrante du développement régional. Les ressources culturelles et patrimoniales des régions sont un aiguillon pour la production d’une richesse locale et d’activités culturelles, a-t-il affirmé. Abordant l’exemple réussi du Salon Maghrébin du Livre d’Oujda, il a passé en revue les différentes expressions modernes de la culture, accentuées par les nouvelles technologies et qui constituent une base solide pour une riche industrie culturelle, notamment le graffiti et les nouvelles tendances artistiques.

De son côté, Sedddik Maâninou a soutenu que la culture n’est nullement liée à un individu mais est une responsabilité collective, ajoutant que le folklore culturel de chaque région est une richesse du Royaume qu’il est nécessaire d’appréhender de manière individuelle. La culture a été mise à part dans les programmes électoraux à l’échelle régionale, a-t-il déploré, estimant que cette lacune devra être impérativement comblée. Abordant la place de la culture et la régionalisation, M. Jmahri a affirmé que cette dernière ne peut être menée et atteindre les objectifs souhaités sans l’adoption d’une stratégie culturelle adaptée à chaque région. Il a, dans ce sens, insisté sur l’importance de la décentralisation au lieu de laisser les instances centrales prendre les décisions finales, notamment d’ordre budgétaire. 

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Prenant également part à cette conférence, le directeur de la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc (BNRM), Mohamed El Ferrane, a déploré le peu d’intérêt accordé à l’action culturelle dans les stratégies locales, constituant ainsi «le parent pauvre qui n’arrive toujours pas à trouver sa place». Les différents rapports ainsi que les axes stratégiques y afférents ignorent que la culture et l’économie vont de pair, a-t-il insisté.

Les compagnons de Gutenberg est une association marocaine regroupant les professionnels de l’écrit dans le but de développer la lecture et la culture au Maroc, en contribuant à construire un monde juste et fraternel dans le respect de toutes les cultures. Depuis sa création en avril 2010, la section marocaine de la confrérie de Gutenberg s’est immédiatement attelée à réaliser certaines actions inscrites dans l’ordre de ses préoccupations, comme la défense de l’écrit, la promotion de la lecture et l’encouragement à l’écriture et à l’édition.

MN

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