Grâce à la bonne pluviométrie depuis début mars, de bonnes perspectives se dessinent pour les cultures de printemps et, à quelques semaines de Aïd Al Adha, le cheptel est en bon état sanitaire. Détails.
Les pluies salvatrices des mois de mars et avrilont entrainéune évolution positive de la campagne agricole et créé les conditions favorables pour une bonne saison printanière, informe le Département de l’agriculture. Ainsi, précise-t-il, la période allant du 1er mars au 22 avril 2022 a été caractérisée par une bonne répartition régionale des pluies et un cumul pluviométrique moyen national durant cette période de l’ordre de 102 mm, soit une hausse de 44% par rapport à la moyenne de 30 ans (71 mm) et de 90% par rapport à la campagne précédente à la même date (54 mm).
Situation du cheptel et des cultures d’automne
Ces pluies, ajoute la même source, ont permis un certain rattrapage pour les cultures d’automne, en particulier les céréales, qui ont repris dans les régions de bour favorable, c’est-à-dire la partie Nord du pays à partir de la Haute Chaouia, Casablanca, Rabat, Fès-Meknès, le Loukkos et les montagnes. Elles ont par ailleurs, complètement changé le couvert végétal et les disponibilités fourragères des parcours.
En ce qui concerne le cheptel, il est bien maintenu et se trouve dans un bon état sanitaire, constate le ministère de l’agriculture. Expliquant que les précipitations ont permis de redresser la situation du secteur de l’élevage qui a bénéficié de l’appui direct apporté aux éleveurs, à travers la distribution d’aliments subventionnés aux éleveurs, l’abreuvement du cheptel et les campagnes préventives de traitement et de vaccination. Et ce, en application du programme de réduction de l’impact des précipitations lancé en février sur instructions Royales.
Par ailleurs, les pluies des mois de mars et avril ont eu un impact très positif sur la plupart des plantations arboricoles qui se trouvent au stade de floraison ; un stade sensible et déterminant pour le rendement de ces espèces. Il s’agit en particulier des rosacées, des agrumes, de l’olivier et du palmier dattier.
Les agriculteurs saisissent les conditions climatiques devenues favorables, pour rattraper leur assolement en cultures d’automne, sévèrement touchées par le déficit pluviométrique important qui a caractérisé cette campagne à fin février.
Bonnes perspectives pour les cultures de printemps
Les pluies enregistrées donnent également de bonnes perspectives aux cultures de printemps, le retour des précipitations étant survenu durant la phase propice d’installation de ces cultures. Notamment pour le pois chiche, le maïs grain, le tournesol et les cultures maraichères de printemps.
La superficie globale programmée pour les cultures de printemps en bour, hors maraichage, au cours de cette campagne est d’environ 272.000 Ha, enregistrant une hausse de 20% par rapport aux réalisations de la campagne précédente. Près de 220.000 Ha de cette superficie globale sont consacrés aux principales grandes cultures de printemps qui comprennent le pois chiche, le maïs, le tournesol et le haricot sec ; le reste est occupé par d’autres cultures mineures.
À ce jour, les superficies des grandes cultures de printemps (pois chiche, maïs grain, tournesol, haricot sec) ont atteint 211.000 Ha, soit 97% du programme prévisionnel, soit une hausse de 19% par rapport aux réalisations de la campagne agricole précédente.
Pour ce qui est des cultures maraichères de printemps sous irrigation, les semis ont atteint près de 50.000 Ha, soit 62% du programme prévisionnel (80.000 Ha). Les taux de réalisation pour les principales espèces sont de 50% pour la pomme de terre, 68% pour l’oignon, 39% pour les carottes et navets, 72% pour la courge et courgette, 41% pour la pastèque et 37% pour le melon. Il est à préciser que le semis de ces cultures continue jusqu’à la première quinzaine de juin. La production permettra de couvrir les besoins de consommation du marché local en produits maraichers pendant la période estivale. L’évolution du développement de ces cultures et les productions prévisionnelles restent tributaires des conditions climatiques (humidité et températures) du mois de mai.