Covid-19 | Le Maroc a réussi la gestion de la crise grâce au leadership et à la volonté de SM le Roi

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Le Maroc a réussi à gérer « l’épreuve » de la crise sanitaire de la Covid-19 « grâce au leadership et à la volonté de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, a affirmé le professeur Azeddine Ibrahimi, directeur du laboratoire de biotechnologie médicale, mettant en avant la lecture « réaliste » faite de cette crise, au même titre que l’approche « proactive et flexible » adoptée.

Les efforts du Maroc ont été couronnés de succès, grâce à l’important investissement financier alloué pour cette question et à l’adoption d’une approche « proactive, intégrée, globale et participative » basée sur la communication, a souligné le Pr. Ibrahimi, qui intervenait dans le cadre d’une rencontre sous le thème « Sécurité sanitaire au Maroc, les défis post-Covid-19 », organisée jeudi par le groupe de travail thématique sur la « sécurité sanitaire » de la Chambre des Conseillers.

Le membre du Comité national scientifique et technique de la Covid-19 a, dans ce sens, noté que la décision d’augmenter le nombre de bénéficiaires de la protection sanitaire et sociale a été prise, alors que la pandémie atteignait son pic.

Il a fait savoir que le Comité national scientifique était totalement « indépendant », notant que ses discussions et décisions étaient prises avec toute « impartialité ».

Et de noter, dans ce sillage, que la pandémie de la Covid-19 a conduit à l’accélération de sept transformations majeures, à savoir l’émergence d’un système de santé « de proximité », dispensé non seulement dans des endroits fixes, mais qui part à la recherche des patients là où ils se trouvent.

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Quant à la deuxième transformation, ajoute-t-il, c’est un « système de santé connecté » qui permet l’échange de données pour qu’elles soient à la disposition des agents de santé et des patients rien que via leurs appareils mobiles, tandis que la troisième représente un « système de santé continu » qui fournit des soins de santé bien au delà des 15 minutes, consacrées dans un établissement fixe.

La quatrième transformation est un « système centré sur l’humain », tandis que la cinquième est un « système décentralisé » basé sur le processus de prise de décision par les responsables locaux, les cadres de santé et même les patients.

S’agissant des sixième et septième transformations, le professeur Ibrahimi a expliqué qu’elles sont représentées dans un « système participatif » basé sur la combinaison transparente des visions de non-experts, d’experts, de l’autorité locale et du patient lui-même et dans un « système flexible », caractérisé par une réponse rapide et une autoadaptation aux données et aux nouvelles maladies.

Il a, ainsi, souligné que ces transformations « posent un ensemble de questions, qui conduisent toutes à l’institutionnalisation d’une approche intégrée pour asseoir la sécurité sanitaire marocaine », expliquant que la qualification du système de santé pour le 21è siècle comprend trois points d’entrée : le financement, la prestation de services et la santé publique.

En ce qui concerne la première entrée, le professeur a noté l’importance de donner la priorité à la santé dans les budgets de l’État.

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Pour la deuxième approche, il a mis l’accent sur une prestation de soins de santé de meilleure qualité qui allie secteurs public et privé, tout en mettant l’accent sur le rôle important du gouvernement dans la promotion du modèle « open source », ainsi que sur le soutien des innovations dans le domaine des soins de santé.

Quant à la troisième approche, poursuit M. Ibrahimi, elle requiert le renforcement de la surveillance et des capacités des laboratoires publics au niveau des régions, y compris pour les maladies zoonotiques.

Il s’agit également de la mise en place d’institutions nationales et gouvernementales qui répondent efficacement aux épidémies, et le développement de la recherche en plus de la promotion des réformes institutionnelles et les innovations dans les programmes de lutte contre les maladies.

Le directeur du Laboratoire de biotechnologie médicale a, également, appelé à l’activation du concept « One Health » aux niveaux national et international « comme une approche qui reconnaît que la santé humaine est étroitement liée à la santé animale et à l’environnement commun », avertissant que les épidémies et les maladies infectieuses constituent non seulement une menace pour la santé locale, mais aussi la sécurité sanitaire internationale.

Dans ce contexte, il a appelé à la coopération, en renforçant le système de santé et en impliquant toutes les parties prenantes.

Pour y parvenir, « la prévention », « le suivi et la vigilance », et « la réponse rapide et efficace » demeurent les chevilles ouvrières, a-t-il conclu.

LR/MAP

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