Très attendue, la réunion du Parlement convoquée d’urgence et à titre exceptionnel, pour l’élection du Président de la Chambre des Représentants, a livré sa première surprise: un seul candidat s’est présenté ! Il s’agit de l’ex-ministre, Lahbib El Malki, du parti de l’USFP. Aucun autre parti n’a donc présenté de candidat.
Pour rappel, le Parlement était paralysé depuis son renouvellement le 7 octobre dernier, en attendant que le chef de Gouvernement forme sa majorité. Aucune loi ne l’impose, mais l’attribution du perchoir (présidence du Parlement) entre généralement dans les tractations du chef de Gouvernement avec les partis politiques, pour la formation de sa majorité.
Plus de 3 mois après les législatives du 7 octobre, le Gouvernement n’est toujours pas constitué et le Parlement était en stand by…
Cependant, le Maroc qui veut réintégrer l’Organisation panafricaine (OUA, devenue UA), doit entériner la loi constitutive de l’UA.
La procédure au Maroc consiste à ce qu’elle soit adoptée successivement par le conseil du Gouvernement (ce qui a été fait) ; ensuite, par le Conseil des ministres présidé par le Roi (cela a eu lieu mardi 10 janvier) ; et enfin par les deux Chambres du Parlement.
C’est ainsi que lors du Conseil des ministres, le Roi a appelé le Parlement à se réunir et à ce que ses deux Chambres examinent la loi constitutive de l’UA.
Le chef de Gouvernement Abdelilah Benkirane a réuni les partis politiques représentés au Parlement, pour une 1ère concertation, vendredi 13 janvier. Et rendez-vous a été pris pour ce lundi 16 janvier afin d’élire le président de la Chambre, d’abord ; puis le reste des instances du parlement (Commissions, etc). La loi constitutive de l’UA sera votée au sein de la 1ère Chambre, puis au sein de la Chambre haute. Selon Abdelouahed Radi, doyen des députés, cette loi sera définitivement adoptée d’ici à vendredi 20 janvier.
Une mobilisation que justifie la défense des grandes causes du Royaume.
En effet, le temps presse. Il est prévu que le Roi Mohammed VI aille à Adis Abeba, à la fin du mois, à l’occasion de la tenue dans la capitale éthiopienne du Sommet de l’UA, pour défendre personnellement le retour du Maroc au sein de la famille africaine. Retour contrecarré par l’axe Algérie-Afrique du Sud.
Seul le parti de l’Istiqlal –qui convoitait le perchoir- proteste contre l’élection de Habib El Malki. Ses élus se sont retirés du vote au Parlement ce lundi 16 janvier, annonçant que le parti publiera un communiqué dans les prochaines heures, pour expliquer sa position.
BA