La Covid-19 a montré la pertinence de l’effectivité des droits comme stratégie de réflexion et d’action

La Covid-19 a montré la pertinence du choix porté par le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) sur l’effectivité des droits en tant que stratégie de réflexion et d’action, compte tenu de l’urgence que cette pandémie a mis en évidence concernant la nécessité de traiter les obstacles économiques, politiques, sociaux et culturels entravant l’accès aux droits et libertés, a estimé, lundi à Oujda, la présidente du conseil, Amina Bouayach.

Intervenant lors d’une rencontre académique organisée par la Commission régionale des droits de l’Homme (CRDH) de l’Oriental au profit des étudiants du master “Les nouvelles dynamiques des droits de l’Homme” de l’Université Mohammed Premier d’Oujda, Mme Bouayach a souligné que la pandémie a également eu pour effet de redéfinir le problème du développement, tout en mettant en exergue la forte interaction entre ses différentes dimensions politiques, économiques, sociales, culturelles et environnementales.

Le CNDH, qui a lancé une stratégie dédiée à l’effectivité des droits, prenant en considération les facteurs juridiques et extra-juridiques, a opté pour une méthodologie holistique englobant la réflexion, la concertation et l’action, dans le but de renforcer les acquis de la société dans le domaine des droits de l’Homme, a-t-elle relevé lors de cette rencontre tenue sous le thème “Les politiques publiques et les enjeux de l’effectivité des droits humains”.

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Gagner le pari du renforcement de l’effectivité des droits et des libertés est un objectif qui ne peut être atteint par la simple application des lois, puisque la capacité des législations à améliorer le vécu des gens est tributaire du progrès réalisé sur le plan du développement, non seulement dans ses volets économique et social mais aussi dans le domaine politique et culturel, a-t-elle noté.

A l’échelle nationale, le CNDH a relevé plusieurs insuffisances de la dimension des droits de l’Homme relative aux politiques de développement, une situation due à la nécessité de préserver les équilibres macroéconomiques de l’Etat, à la multitude des acteurs, programmes et politiques et à l’incapacité des politiques de développement mises en oeuvre à réduire les disparités spatiales et sociales, a dit Mme Bouayach.

Elle a aussi évoqué des pistes pour intégrer les droits de l’Homme dans les politiques publiques, notamment l’adoption d’une approche prospective pour le renforcement de la protection des droits et libertés et le traitement du problème de la pauvreté comme étant une question des droits de l’Homme plutôt qu’une problématique économique.

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LR/MAP

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