«En 2017, on s’attend à un taux de croissance de 3,6%»
Comment évaluez-vous l’année 2016 en termes de croissance économique ?
L’année 2016 est l’année où le Maroc a enregistré son taux de croissance le plus bas. Ce rythme qui ne répond pas aux attentes et aux espérances des Marocains, est le résultat d’un secteur agricole qui a grandement souffert de la sècheresse qui a marqué la saison agricole 2015-2016.
Les activités non-agricoles, ont fort heureusement enregistré des chiffres assez satisfaisants, grâce à quoi le Royaume a quand-même réalisé un taux de croissance de 1,1 % en 2016.
L’inflation a quant à elle enregistré un taux de 1,7 % en 2016.
Quid de la situation économique générale en 2017 ?
En se basant sur des prévisions qui font espérer une année agricole moyenne, le taux de croissance devrait atteindre 3,6 % en 2017.
Ce niveau de croissance, s’il se concrétise, sera le résultat d’une demande intérieure croissante. Par contre en 2017, la demande extérieure pourrait quant-à-elle connaitre un trend baissier.
Nous ne parvenons toujours pas à être suffisamment compétitifs au niveau des échanges extérieurs du Maroc. Là aussi, il faut noter que c’est grâce au secteur des services que nous réussissons à nous maintenir au niveau extérieur.
Vous avez évoqué la question du déficit qu’il faut tenter de juguler
Pour faire face au déficit causé par la déficience des échanges extérieurs du Maroc, le pays sera contraint d’emprunter. Il est à noter que cette pratique est en fait la solution qui va nous permettre de financer l’économie nationale en 2017.
Propos recueillis par : ML