Héritage, amour… | La cupidité dans ce que j’avais de plus sacré ?!

Sabri, 37 ans, est gérant unique d’une société de matériel à usage industriel et célibataire. Cet homme a été balloté entre une histoire de régularisation d’héritage et un projet sentimental qui échouera. Il dénonce les actes de cupidité et de malveillance. Voici son histoire.

«Du début jusqu’à la fin, cette jeune fille qui s’est évadée des câbles de connexion internet se sera moquée de moi. Je tiens absolument à en parler pour avertir les naïfs. Du moins, s’il en reste encore. Aussi, il vous semblera peut être incongru de ma part que je ne lui en veuille pas. En toute sincérité, je préfère de loin avoir eu à tester cette trahison amoureuse plutôt que celle des autres. Cette dernière qui vient des proches et de quelques goujats, bien plus vicieuse que la précédente, j’en ai fait une bataille. Vraiment, je tire mon chapeau à ses virtuoses de tours de magie de cirque, qui m’ont pourchassé sans répit pour essayer de toucher à mon portefeuille, ou pour me priver de la jouissance de mes biens. Au final ce ne sont que de bonnes leçons à tirer de ce qui m’est arrivé. Dorénavant, ils feraient mieux d’aller voir ailleurs si j’y suis, tous ceux et celles que je soupçonne d’user de mensonge, de malveillance ou de cupidité.     

Pendant longtemps, je n’avais eu de relation avec aucune fille ou femme. Ce n’est pas que je n’en avais pas l’occasion. Non, pas du tout et pour le prouver, je vous en parlerai plus tard. A vrai dire, ce passage à vide dans ma vie sentimentale, je ne le calculais pas. Il faut comprendre très justement qu’à cet instant ma profonde tristesse due aux départs successifs et définitifs de mes parents et la gérance d’un grand nombre de hautes trahisons récoltés de part et d’autre me le prohibaient. J’étais devenu un zombie n’ayant pour objectif que de continuer à faire tourner mon business et à réunir tous les justificatifs légaux qui prouvaient la régularité de mes contre-attaques. Que voulez-vous faire d’autre quand vous tombent dessus de machiavéliques larrons? Ces gens que mes pauvres parents estimaient beaucoup et leurs faisaient totale confiance ont essayé de profiter de ma détresse pour me déposséder de ce qui me revenait de plein droit.  

Toute cette paperasse administrative concernant des biens familiaux hérités restés en l’état depuis plus d’un siècle était un inimaginable foutoir. Et puis, il est raisonnable d’avancer que mes parents ne s’imaginant pas encore quitter ce monde, repoussaient l’idée d’être les seuls de la famille à solliciter le partage. Fort heureusement, ils en parlaient des fois en m’exhibant des attestations prouvant de manière indiscutable ce qu’ils avançaient. Il y avait eu aussi les locataires qui se sont cru intelligents d’user de faux contrats pour me spolier. La seule reconnaissance que je dois à ce petit monde de couards aux agissements désopilants épicés de difficultés de communication, c’est de m’avoir tout de même gratifié du lâcher prise sur mon incommensurable chagrin. Certes, en m’occupant de flanquer une épée de Damoclès au-dessus de la tête de chacun, j’ai fait fi du malheur qui m’avait frappé. 

Je dénonce nos lois de l’héritage!

Vous m’en direz tant de ces histoires d’héritage dans les familles que certains tiennent pour insolubles juste pour servir leurs intérêts ou leurs idées arrêtées. Aux miens, je leur rappellerai un jour s’il le faut, qu’il ne fallait pas se moquer de moi lorsque j’avais demandé gentiment de clarifier les choses. Tout comme cela se fait chez les gens normaux en pareille mais douloureuse circonstance. Je n’étais ni dans la dèche, ni dans la mouise comme certains l’avaient prétendu pour me ridiculiser. Quoique dans ces cas-là, ma démarche aurait été encore plus légitime. Ces manipulateurs qui cherchaient avant tout à berner leur auditoire, je les méprise. 

Et alors, en tant que majeur et vacciné, fils unique ou pas, aujourd’hui plus que jamais, je ne devais aucune explication à quiconque pour récupérer ce qui me revenait de plein droit que je sache! Bref, «on ne peut pas perdre du temps à avancer des arguments de bonne foi avec des gens de mauvaise foi» avait dit quelqu’un de sage. Ayant su par pur hasard qu’il y avait une zone d’ombre incompréhensible sur les terres appartenant aux grands-parents paternels et maternels, j’avais décidé de lever le voile sur une situation qui n’avait plus aucune raison de perdurer. Je sais pertinemment que ceux qui vont profiter de ma démarche, ils m’aimeront et me béniront. Quant à ceux qui seront éventuellement éclaboussés de quelque déshonneur fomenté de leurs propres mains, forcément, eux me haïront.  

Un peu soulagé de m’être lavé les mains de cette souillure toxique, je vais essayer de m’amuser à faire le joli cœur sous un faux profil sur les réseaux sociaux. Je m’abonnerai sur des sites de rencontres et cela me distraira beaucoup. Je tombe sur une fille sympa, qui adore discuter mais ne veut pas me rencontrer.  A côté, il y avait aussi la meilleure copine de ma cousine paternelle qui ne me lâchait pas les baskets depuis le décès de ma mère. Je suis resté radicalement correct à son endroit sans plus. Comme je vous l’ai expliqué plus haut, mes relations avec toute la famille étaient tendues, donc pour moi elle pouvait être tout simplement leur espion. De temps à autre mes anciennes relations venaient elles aussi tirer sur la corde tendresse alors que tout était fini entre nous depuis belle lurette. Ce n’est pas marrant à révéler mais l’une d’entre-elles était mariée. Décomplexée, elle me faisait des propositions très aguichantes. Je ne me faisais pas de cinéma puisqu’elle avait été directe. Tout comme les deux dévergondées plus âgées que moi, qui me poussaient à l’adultère et ce, pendant que les obsèques de ma mère battaient leur plein. Profondément dégouté, je les avais violemment remises à leur place mais ce fut temporaire. Elles sont revenues à la charge, pensant que je ne comprenais pas ce qui les motivait. 

Ces «cara dura» comme disent les espagnols, sont pourtant les épouses d’hommes de la famille adorables et généreux. Ne vous méprenez pas, ce n’était pas ma personne qu’elles visaient mais plutôt l’envie de me plumer pour entretenir leur snobisme. En pro de l’arnaque, elles n’ont eu de cesse de m’envoyer des mots de soutien avec une excessive serviabilité. De fil en aiguille, leurs missives devenaient de plus en plus suggestives. Pour me débarrasser définitivement de ses vampires, pour ne pas dire autre chose de plus significatif, je les avais menacées de montrer leurs photos et messages. Ce fut radical!  En voilà de bonnes raisons pour m’adresser à l’inconnu n’est-ce pas?

Amour amnésique !

La fille d’internet, que d’échanges passionnants avec elle! Son intrusion dans ma solitude me rendra dingue. J’irai jusqu’à prier dans l’espoir de la rencontrer. Et je ne serai pas surpris de lui trouver presque zéro défaut. Elle était top, douce, agréable. Je parle de son côté clair. Oui, elle avait un côté obscur sauf qu’intentionnellement j’ai mis en veilleuse mon intuition qui m’avait immédiatement branchée sur quelques détails, quand je l’avais enfin rencontrée. Vous me demandez comme quoi par exemple? Eh bien comme regarder un peu trop souvent son téléphone, ou cette façon de tiquer après la lecture de ses messages. Mais c’est le fait d’avoir pris énormément de temps pour se décider à dépasser le cap de l’amitié virtuelle qui revenait souvent en tête de liste. A chaque fois que je l’invitais, elle ne pouvait s’empêcher de décliner avec une excuse. Je trouvais qu’elle en surjouait trop. Contrairement à elle, à la hâte, je la bousculerai après un premier déjeuner, avec ma demande de mariage. Elle va accepter trois mois plus tard mais les conditions de ses parents seront surprenantes. Vous allez voir.

Avaient-ils fait des recherches sur moi, pour oser exiger de faire transcrire noir sur blanc l’interdiction formelle de réclamer mes cadeaux, à savoir ses alliances serties d’un diamant d’un carat et demi, la montre signée de la valeur d’un appartement et les parures en or qui valent presque tout autant ? Aussi, de lui verser une pension de 10.000 dhs par mois à vie au cas où nous divorcerions. Pas moins, mais était-ce le moment pour faire du calcul ? Pas vraiment, vu qu’il s’agissait de montrer aux yeux de tous combien elle était importante pour moi ma future épouse, celle que j’avais choisie pour fonder un foyer et avoir des enfants. J’étais emballé et honoré de céder à leur désir de protéger leur fille… Si seulement, je ne l’avais pas vue de mes yeux quelques jours plus tard, monter dans un 4X4 rutilant et embrasser fougueusement le conducteur, un jeunot. En guise d’explication, elle me servira comme plat de résistance qu’elle avait une vie avant de me rencontrer et que c’était son ex qui était venu en personne la féliciter de notre projet de mariage. Voyez-vous ça? Un ex? Elle comptait m’en parler quand? Non mais, ils sont devenus graves les gens!  Et encore pour ma pomme de me farcir une mocheté d’histoire de malveillance et de cupidité… !».

Mariem Bennani

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