Le ministre espagnol des Affaires étrangères, de l’Union européenne et de la Coopération, José Manuel Albares, a affirmé, mardi, que ”sans la collaboration” du Maroc, il serait ”impossible” de contrôler les flux migratoires illégaux.
”Sans la collaboration des forces de sécurité marocaines et le travail excellent des forces de sécurité espagnoles, il serait impossible d’effectuer un contrôle du phénomène migratoire illégal”, a souligné M. Albares dans un entretien à la chaîne de télévision ”Antena 3”.
Selon le chef de la diplomatie espagnole, ”aucun pays au monde, aussi puissant soit-il, ne peut faire face seul à ce phénomène”, mettant l’accent sur la ”complexité” de la gestion de ce fléau et de faire face aux assauts de personnes qui ”cherchent une vie meilleure, en mettant leur vie en danger”.
”Ce que nous devons faire, c’est d’améliorer et de renforcer encore notre coopération avec le Maroc et avec les pays d’origine et de transit. L’Europe et la Commission européenne doivent être impliquées”, a fait observer M. Albares.
”La coopération entre l’Europe et les pays d’origine et de transit doit être renforcée, et des moyens technologiques doivent être fournis pour empêcher que ce genre d’assauts ne se reproduise”, a-t-il insisté.
Des migrants clandestins, issus de pays d’Afrique subsaharienne, ont mené, vendredi matin, une tentative d’assaut groupé contre la clôture métallique au niveau de la province de Nador, utilisant des méthodes très violentes et provoquant une bousculade énorme et des chutes mortelles du haut de la clôture.
Le dernier bilan faisait état de 23 morts parmi les Subsahariens clandestins. Un élément de la force publique et 18 assaillants sont toujours sous surveillance médicale.
Cette tentative de passage en force, où 140 éléments de la force publique ont été blessés à différents degrés, a été marquée par l’usage d’une violence inouïe par les candidats à l’immigration irrégulière face aux éléments des forces de l’ordre, qui ont agi avec professionnalisme et dans le respect des lois et des règlements.
Armés de pierres, de matraques et d’objets tranchants, ces candidats à l’immigration clandestine ont opposé une résistance violente aux forces de l’ordre, mobilisés pour les empêcher de franchir la clôture, comme le montrent les images (photos et vidéos) qui circulent sur la toile et les réseaux sociaux depuis vendredi dernier.
LR/MAP