Les pourparlers de paix sur la Syrie, prévus à Genève le 8 février sous l’égide de l’ONU, ont été reportés à fin février, a annoncé le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.
Le chef de la diplomatie russe s’est exprimé au début d’une rencontre à Moscou avec des opposants syriens; rencontre destinée à faire le point sur les négociations d’Astana qui ont regroupé, pour la première fois depuis le début du conflit syrien, des représentants du régime et des combattants rebelles. «Il est agréable de voir que l’annonce même de la rencontre à Astana et de la préparation de cette rencontre, a motivé nos collègues à l’ONU pour s’activer un peu et annoncer des négociations entre Syriens à Genève, même si de nouveau, la date du 8 février a été reportée à la fin du mois prochain», a-t-il déclaré.
Invités à cette rencontre moscovite, des responsables de l’opposition syrienne en exil ont décliné l’invitation, tandis qu’un représentant des Kurdes syriens du Parti de l’Union démocratique (PYD) a annoncé qu’il y participerait.
Au total, 25 opposants syriens ont été invités par Moscou à cette rencontre avec M. Lavrov. Les représentants des rebelles ayant participé aux pourparlers avec le régime à Astana, lundi et mardi 23-24 janvier, n’étaient pas conviés. «En nous fondant sur notre expérience de plus de cinq ans, nous sommes sûrs que si nous ne posons pas sur la table des propositions concrètes, nous ne pourrons jamais commencer un travail concret», a déclaré Sergueï Lavrov.
Les Russes ont dit avoir transmis aux rebelles, à Astana, un projet de Constitution rédigé par leurs soins. Mais une source au sein de la délégation rebelle présente à Astana avait assuré (mardi 24 janvier) à l’AFP que ce projet avait été rejeté, les rebelles ne voulant pas en discuter.
Patrice Zehr