L’Etat islamique (Daech) a montré du nouveau matériel militaire sophistiqué, dans une diffusion par l’agence Amaq, après avoir attaqué l’Armée arabe syrienne. Ce matériel a été pris récemment aux troupes turques. L’agence Amaq a affiché des images de véhicules blindés Cobra, après son attaque fulgurante contre l’Armée arabe syrienne au sud d’Al-Bab, à Rasmi Surhan, localité reprise par ses troupes.
Un officier supérieur de l’Armée arabe syrienne a déclaré que l’armée turque laisse volontairement cet équipement à l’est d’Al-Bab, de sorte que l’Etat islamique puisse le réutiliser contre les forces du gouvernement syrien. L’armée syrienne a annoncé, jeudi 2 février, avoir repris au groupe Etat islamique (EI) une trentaine de localités et de villages dans la province septentrionale d’Alep, en assurant vouloir «étendre» à d’autres régions ses opérations contre l’organisation djihadiste.
A la faveur d’une vaste offensive lancée depuis 20 jours, les troupes du régime de Bachar Al-Assad ont notamment pris le contrôle d’une partie de l’autoroute reliant la métropole d’Alep à la ville d’Al-Bab, dernier bastion de l’EI dans la province d’Alep.
L’avancée de l’armée intervient alors que, depuis le 10 décembre, Al-Bab est visée par une offensive menée par des rebelles syriens appuyés par les troupes de la Turquie au sein de l’opération «Bouclier de l’Euphrate». Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), ces derniers seraient arrivés aux portes d’Al-Bab où de violents combats ont eu lieu, jeudi 2 février, faisant 11 morts au sein de l’EI et sept combattants du «Bouclier de l’Euphrate».
«Il pourrait y avoir des soldats turcs» parmi ces derniers, mais nous ne savons pas encore», a ajouté le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahman. Il a dit ignorer s’il y avait des morts parmi les forces du régime de Damas. Ces dernières se trouvaient encore à quelques kilomètres d’Al-Bab, selon cette organisation basée en Grande-Bretagne.
Patrice Zehr