Taoufik Hejira : «Je n’engagerai pas de recours devant la Justice…»

Taoufik Hejira : «Je n’engagerai pas de recours devant la Justice…»

Taoufik Hejira, tout comme Karim Ghallab et Yasmina Baddou, a été sanctionné par la Commission disciplinaire du parti, saisie par Hamid Chabat.

Les trois ont été «condamnés» à une suspension de leurs activités au sein du parti, pour la durée de 18 mois.

Interrogé sur sa réaction et sur le fait de savoir s’il acceptait ce verdict ou s’il avait l’intention d’engager un recours pour le casser, Hejira a d’abord confié au «Reporter» sa grande déception, voire sa colère, pour ce qu’il a qualifié d’«accusations/allégations» portées contre lui. «On m’a traité de traitre qui aurait composé avec d’autres partis», a-t-il lancé (après avoir été accusé de complicité avec le PAM). «Mais qui a réellement composé avec le PAM, ou tenté de le faire, si ce n’est Chabat lui-même ? Et puis, l’Istiqlal n’a-t-il pas travaillé avec le PAM dans l’opposition, pendant 3 ans ? De quelle trahison parle-t-on ?», ajoute-t-il.

Et de poursuivre: «oui, en principe, nous avons 15 jours, à partir de la notification, pour engager un recours contre cette décision de la Commission disciplinaire. Mais, je ne le ferai pas. Moi, j’estime que depuis le 29 décembre 2016, depuis cette lettre signée par 39 membres de l’Istiqlal, y compris par moi –et dans laquelle nous déclarons que Hamid Chabat n’est ni qualifié, ni capable de poursuivre sa responsabilité de chef de notre parti- toutes ses décisions sont nulles et non avenues.

Istiqlal Où s’arrêtera Chabat?

Pour rester cohérent avec moi-même, si je dis qu’il n’est pas qualifié pour diriger le parti et qu’il y a une quarantaine d’Istiqlaliens qui le disent aussi –dont deux membres du comité des sages- alors, je ne vais pas lui reconnaître le droit de me sanctionner !».

Hejira se dit ulcéré par le comportement de Hamid Chabat. «Les cadres istiqlaliens d’Oujda –qui voient en moi, natif de cette ville, le représentant de ses intérêts- ont suggéré qu’on parle à tête reposée de ces problèmes. On devait se réunir dimanche 12 février. Savez-vous ce qui s’est passé ? Mr Chabat a donné des instructions à l’inspecteur régional qui a fait fermer les locaux du parti où on devait se réunir… Je ne vous parle même pas de l’autre local qui a été saccagé et pillé tôt le matin… Ceux qui ont fait ça ont volé jusqu’aux portes !».

Hejira, qui est président du Conseil national du parti de l’Istiqlal, maintient qu’il n’engagera rien sur le plan judiciaire. «J’estime que même s’ils me donnaient raison, les tribunaux ne répareront pas, aux yeux des militants, ce que Chabat a détruit. Moi, je m’élève contre ces accusations/allégations lancées contre moi, dans les shows que Hamid Chabat a organisés à Fès et Kénitra. Je m’élève contre ça parce que je me considère comme un pur produit du parti. Et si je ne réagis pas devant les tribunaux, c’est aussi parce que j’estime que toute réaction n’aura comme conséquence que de détruire un peu plus le parti dans lequel j’ai évolué. Le jour où le parti de l’Istiqlal décidera de faire une autocritique constructive, responsable et productive, dans la sérénité, le calme et la responsabilité, à ce moment-là, je parlerai et donnerai mon avis concernant ces allégations», conclut Taoufik Hejira.

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Un commentaire

  1. Il est bien dommage que l’on se sépare de ce grand monsieur! C’est un partisan depuis sa naissance et il est terrible de voir ce parti se déchirer de cette manière. Nous souhaitons voir Si Hejira à la tete du PI.. C’est un homme d’experience politique!

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