Malgré la libération de certains quartiers de la ville, Mossoul reste coupée en deux et les interdictions des djihadistes de l’Etat islamique règnent toujours.
L’Irak ne fait plus les gros titres des journaux. Et pourtant, la bataille de Mossoul fait toujours rage. Les djihadistes de Daech tiennent encore la partie ouest de la ville. Avec Mossoul qui est coupée en deux, ce sont des familles déchirées qui sont souvent sans nouvelles de leurs proches. «Dieu merci, la vie est bien meilleure maintenant», lance Fatima. Arrêtée devant l’étal d’oranges d’un vendeur ambulant, cette femme d’une quarantaine d’années ne cache pas son soulagement. Voilà maintenant trois semaines que le groupe Etat islamique a quitté la totalité des quartiers orientaux de Mossoul, chassé par les forces gouvernementales. La bataille pour la reconquête de la deuxième ville irakienne marque une pause en ce début du mois de février. Près de la ligne de front, les habitants s’avèrent bien moins nombreux. L’assaut de l’armée irakienne sur la partie occidentale de Mossoul se prépare. Le Pentagone a affirmé, que l’organisation de l’Etat Islamique (EI) avait utilisé des laboratoires de l’université de Mossoul, pour fabriquer des armes chimiques à base de l’agent moutarde. Cet établissement de formation était l’un des mieux réputés du pays, avant que la deuxième ville d’Irak ne tombe sous le contrôle des djihadistes en 2014.
Le porte-parole du département américain de la Défense a précisé que des analyses d’échantillons recueillis sur place ont montré que Daech a employé les laboratoires universitaires pour fabriquer de l’agent moutarde.
Patrice Zehr