Apologie du terrorisme : Trois militants du PJD poursuivis en Justice

Apologie du  terrorisme : Trois militants du PJD poursuivis en Justice

Poursuivis début janvier 2017 pour avoir fait l’apologie du terrorisme sur Facebook, suite à l’assassinat de l’ambassadeur russe en Turquie, Andreï Karlov, fin 2016, trois des sept membres de la milice électronique «Les chevaliers de la justice» ou  (Foursan Al Adala) seront finalement jugés, dans le cadre de la loi antiterroriste et non pas dans celui du code de la presse,  comme cela a été demandé par certains membres du PJD.

Les faits remontent au 19 décembre 2016. L’ambassadeur de Russie à Ankara a été tué dans une galerie d’art, par un policier turc qui allait dire par la suite qu’il avait voulu venger les habitants de la ville d’Alep en Syrie. Quelques heures après cet assassinat, qualifié par les responsables turcs et russes d’acte terroriste, les membres de la milice électronique (Foursan Al Adala), proche du Parti de la Justice et du Développement, ont exprimé leur soutien et leur exaltation, suite à cet acte. Accusés d’apologie du terrorisme, trois parmi eux ont été arrêtés en janvier 2017 par les éléments du Bureau Central des Investigations Judiciaires (BCIJ), avant d’être poursuivis en Justice.

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Les PJDistes crient à la discrimination

Décriant le fait que les trois prévenus soient poursuivis dans le cadre de la loi antiterroriste, plusieurs sympathisants et membres du PJD sont vite montés au créneau pour dénoncer ce qu’ils estimaient être un «acharnement contre les membres de (Foursan Al Adala)». Me Abdessamad Idrissi, l’un des avocats de la défense, a proposé la poursuite des accusés dans le cadre du code de la presse et de l’édition, même si ces derniers n’appartiennent pas au corps des journalistes.  Car, selon l’avocat, ce code prévoit la comparution en état de liberté. Dans un post Facebook, le Secrétaire général de la Jeunesse du parti, Khalid El Boukarai, a estimé que la poursuite des trois inculpés pour des faits de terrorisme était une violation des droits et des libertés. «Les réseaux sociaux pullulent d’écrits de ce genre et leurs auteurs appartiennent à différentes sensibilités politiques. Pourquoi ne s’en prend-on pas à eux?», s’est-il interrogé, assurant que son organisation a toujours défendu la tolérance et le juste milieu.

** Maroc-Terrorisme-BCIJ (2)

Code de la presse vs code pénal: quelles différences?

Le code de la presse et de l’édition ne prévoit pas des peines privatives de liberté, dans les cas d’apologie du terrorisme. Seules des amendes sont prévues par cette loi contre tout journaliste inculpé d’apologie d’un acte terroriste.

Par contre, selon les dispositions de la loi numéro 86.14, modifiant et complétant les dispositions du code et des procédures pénales relatives à la lutte contre le terrorisme: «est puni d’une peine de réclusion de cinq à quinze ans et une amende de 50.000 à 500.000 dirhams, quiconque fait, par l’un des moyens prévus au premier alinéa du présent article, la propagande, l’apologie ou la promotion des entités, organisations, bandes ou groupes terroristes».

Le Maroc est déterminé à combattre, par tous les moyens légaux, le terrorisme sous toutes ses formes. Objectif, préserver le climat de stabilité dont il jouit.

ML

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