Les forces d’élite irakiennes sont entrées, le 24 février, dans la partie occidentale de Mossoul, pour la première fois depuis la prise de la deuxième ville d’Irak par le groupe Etat islamique (EI) en juin 2014, selon un commandant irakien.
C’est la reprise totale de l’aéroport désaffecté de Mossoul qui leur a permis d’enfoncer les lignes jihadistes, leur premier grand succès dans la bataille pour la reconquête de l’ouest de cette ville du nord de l’Irak. Ce succès intervient au sixième jour de la seconde phase de leur offensive pour reprendre la partie occidentale de Mossoul, après avoir chassé l’EI de la partie orientale de son dernier grand fief en Irak. Près de l’aéroport de Mossoul, les forces d’élite du contre-terrorisme ont également repris la base militaire de Ghazlani, selon un autre responsable militaire.
Dans l’ouest de Mossoul, les forces irakiennes risquent d’affronter une résistance bien plus importante de l’EI. Quelque 2.000 djihadistes s’y trouvent encore, selon les estimations du renseignement américain. Encerclés de tous les côtés, ils devraient vendre chèrement leur peau en menant des attentats-suicide, la hantise des soldats irakiens. Outre l’aviation de la coalition, des conseillers militaires américains sont présents sur la ligne de front. La bataille pour Mossoul-Ouest s’annonce comme l’une des plus meurtrières de la guerre contre l’EI.
L’ONU et les ONG s’inquiètent pour les 750.000 habitants de Mossoul-Ouest, dont près de la moitié sont des enfants. Leurs conditions de vie sont de plus en plus difficiles dans cette zone désormais coupée de l’extérieur et privée d’approvisionnement.
Patrice Zehr