Le 14 août 2016, le Maroc entamait le goudronnage de 4 kilomètres de route au niveau de la zone de Guergarate, à l’extrême sud du Royaume.
L’objectif de cette opération consistait d’abord et avant tout à renforcer le réseau routier dans cette région, de manière à répondre aux aspirations des personnes exerçant dans le secteur du commerce licite, tout en mettant fin à la contrebande dans cette zone frontalière avec la Mauritanie.
Les objectifs de l’opération Guergarate expliqués…
Pour expliquer l’objectif escompté, au lendemain du début de l’opération d’assainissement à Guergarate, la wilaya de la région de Dakhla-Oued Eddahab a rendu public un communiqué dans lequel elle a donné de plus amples informations concernant le déroulement et les objectifs de cette action. Dans ce communiqué, elle a indiqué que l’intervention du Maroc dans la zone de Guergarate s’inscrivait dans le cadre de la volonté du Royaume de garantir la sécurité des usagers de cet axe routier et de faciliter le transit des personnes, des biens et des marchandises dans des conditions optimales. La même source a précisé que le Royaume, tout en procédant à une opération d’assainissement à Guergarate, n’a procédé à l’installation d’aucune caméra de surveillance, ni de barrière de sécurité à proximité; contrairement aux allégations véhiculées par les parties hostiles au Royaume, notamment la presse algérienne qui, par de fausses informations, a voulu faire croire à la communauté internationale que le Royaume agissait dans l’illégalité, alors que ce sont plutôt les séparatistes, épaulés par le régime algérien, qui multiplient leurs actes de provocation contre le Royaume, afin de le pousser à la confrontation. L’intervention du Maroc à Guergarate témoignait d’une volonté sincère du Royaume de nettoyer la zone et d’en faire un point de passage terrestre plus stable. C’est ce qu’avait d’ailleurs confirmé le ministre de l’Intérieur, Mohamed Hassad, jeudi 1er septembre, soit quelques semaines après le début de l’intervention marocaine pacifique dans cette zone. Hassad avait affirmé que cette opération est intervenue en raison du danger d’insécurité grandissante dans cette région, ainsi que pour faire face à la prolifération du trafic de drogues, entre autres commerces illicites, outre les multiples entraves dressées ces derniers temps devant la fluidité de la circulation à destination de la Mauritanie.
Le Polisario pris de rage
En gesticulant dans tous les sens, les séparatistes du Polisario sont vite montés au créneau pour décrier ce qu’ils avaient qualifié de non-respect du Maroc de l’accord de cessez-le-feu. Pour répondre à ces allégations, le ministère de l’Intérieur a rappelé, sur un ton ferme, que l’intervention du Maroc à Guergarate était menée dans le strict respect des dispositions relatives au cessez-le-feu.
Emboîtant le pas à Mohammed Hassad, le gouvernement marocain a annoncé qu’il restait mobilisé pour faire face à toutes les provocations et manœuvres des ennemis du Royaume et de son intégrité territoriale, dans le respect total de la légalité internationale.
Les manœuvres du Polisario visaient à ce que l’ONU fasse pression sur le Maroc afin qu’il interrompe l’opération de construction de la route de Guergarate.
Début septembre 2016, l’ambassadeur permanent du Maroc à l’ONU, Omar Hilale, a expliqué dans une interview: «Le Conseil de sécurité a balayé d’une seule main la requête du Polisario, relayée par ses appuis, demandant l’arrêt de la construction de la route de Guergarate». Hilale a poursuivi: «Des démarches express et intensives ont été menées par la diplomatie, pour expliquer le bien-fondé de la décision du Maroc d’assainir la zone de Guergarate et de goudronner la route reliant les provinces du Sud à la Mauritanie, pour assurer la fluidité de la mobilité des personnes et des biens». Et l’ambassadeur permanent de préciser: «Les travaux menés à Guergarate sont éminemment civils et limités dans le temps et ce, jusqu’à la finalisation de la construction de la route. L’objectif de ces travaux est sécuritaire et le Maroc est résolument déterminé à les réaliser». Il a ajouté que le Polisario a violé de manière flagrante l’Accord militaire de cessez-le-feu en envoyant dans la zone de Guergarate des véhicules chargés d’armes de guerre.
Mohcine Lourhzal