Guergarate : Quels dangers ?

Guergarate : Quels dangers ?

Quels sont aujourd’hui les dangers qui planent sur Guergarate et, au-delà, sur la région toute entière ?

Les premiers dangers sont ceux qui ont poussé le Maroc à intervenir dans cette zone dont il respectait, jusqu’alors, le caractère de zone tampon.

Il s’agit d’abord et avant tout du danger d’insécurité. La bande de Guergarate était devenue un no man’s land par lequel, peu à peu, transitaient les trafics en tous genres. Notamment ceux des armes et du commerce illicite (voitures volées, drogues dures…).

Les craintes du Maroc d’y voir s’installer des groupuscules terroristes s’activant dans la zone sahélo-saharienne n’étaient pas infondées. Elles reposaient sur des observations que faisaient remonter les services de renseignement de la région. Or, compte tenu précisément de ces risques et menaces du terrorisme, le Maroc avait entamé, depuis quelques années, une opération générale visant à resserrer le contrôle sur ses frontières. Il n’était donc pas question de laisser la frontière de l’extrême sud du pays courir un quelconque risque de porosité. Le trafic devait y redevenir légal et sécurisé. D’où l’intervention du Maroc qui, après en avoir informé l’ONU et la Mauritanie, s’est engagé le 14 août 2016, dans une opération bénévole de nettoyage et de construction d’un tronçon de  route goudronnée de 5 Km.

Une opération –il faut le préciser- à caractère civil et non militaire. Les éléments de la MINURSO l’ont confirmé, du reste, par la suite.

Mais les gradés d’Alger et leurs obligés du Polisario ne l’entendaient pas de cette oreille. Des agents armés du Polisario ont été dépêchés sur les lieux. Et, depuis, ils multiplient les provocations en direction du Maroc.

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Dans un premier temps, le Maroc a également envoyé quelques éléments de ses Forces armées Royales à Guergarate, les chargeant de tenir en respect les séparatistes.

Les uns et les autres passaient la journée sous la surveillance de la MINURSO qui faisait tampon, mais se retrouvaient seuls, face à face, la nuit.

Aucun incident grave n’a cependant eu lieu. Par contre, un nouveau danger commençait à planer sur la zone, celui d’une provocation de trop qui déclencherait l’affrontement armé…

D’autant que le Polisario –et son chef en personne- faisaient tout pour narguer le Maroc. Photos et vidéos dans la zone tampon diffusées dans la presse algérienne et sur les réseaux sociaux ; contrôle des véhicules transitant par Guergarate ; et même interdiction de passage pour des camions marocains…

Le Maroc n’allait pas rester les bras croisés devant ces provocations… Mais il n’était pas question, non plus, pour le Royaume, d’endosser la responsabilité d’un conflit armé qui, s’il éclatait dans cette zone, embraserait toute la région, compte tenu de l’implication de l’Algérie dans ce conflit.

C’est contre ce grand danger que le Maroc a mis en garde les Nations Unies en attirant l’attention du Secrétaire général Antonio Guterres sur la situation à Guergarate, le 24 février dernier.

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Et c’est aussi pour montrer sa part de bonne volonté que le Maroc a décidé un retrait unilatéral de Guergarate, dès le lendemain, ramenant ses militaires derrière le mur de sable qui délimite la zone tampon… Là où ils ont toujours été en service…

Le danger d’une confrontation armée n’est cependant pas écarté pour autant. Le Polisario, encadré par la sécurité militaire algérienne, poursuit –voire même relance de plus belle- ses provocations.

Ainsi, malgré l’injonction du Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, adressée à toutes les parties afin de «retirer sans condition tous les éléments armés de la zone tampon le plus tôt possible, pour créer un environnement propice à la reprise du dialogue dans le contexte du processus politique mené par l’ONU», les séparatistes se répandent en annonces triomphalistes dans la presse algérienne, déclarant avoir «libéré» Guergarate et n’avoir aucune intention de s’en retirer (Brahim Ghali s’est cependant bien gardé de proclamer officiellement une quelconque intention dans ce sens, afin de se ménager une sortie honorable, au cas où la communauté internationale l’obligerait à se retirer de la zone-tampon pour se conformer au droit international qu’il n’a de cesse d’invoquer).

La balle est aujourd’hui dans le camp de l’ONU. Le porte-parole du Secrétaire général a indiqué qu’un dialogue est engagé avec toutes les parties afin de désamorcer la bombe. De la réussite de cette mission du Secrétariat général dépendra la suite des évènements.

B. Amrani 

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2 Commentaires

  1. Karine weeds Nederland

    Il y aura Confrontation Armées soyez en sur !!! A 100% même vous verrez que le Royaume du Maroc ne lâchera pas un pouce de son Sahara !!!

  2. si cette zone est censée être démilitarisée,de quel droit de terroristes polizabaliens armés,circulent-ils dans cette zone?quel est le rôle ou quelle la nécessité de la minurso dans ce cas si elle n’arrive pas à faire respecter les clause du cessez le feu?jusqu’à quand notre pays va rester les bras croisés à regarder nos concitoyens se faire agresser pour une bande de sans foi ni loi?si la minurso n’est pas capable de sécuriser le passage des camionneurs MAROCAINS civils,pourquoi nos forces armées ne constitueront-elles pas des convois de camionneurs qu’elles escorteront jusqu’aux frontières mauritaniennes?si une bande de malfrats armées circule librement entre LE MAROC et la mauritanie,nos forces armées ont tous les droits de circuler elles aussi dans cette zone et lourdement armées si il le faut,nous n’allons pas attendre la fin du mois d’avril pour enfin riposter aux provocations polizabaliennes pousser par les kabranates d’alger ou par n’importe quelle autre partie

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