Coup d’envoi des travaux de la 17ème session du Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO

Le coup d’envoi des travaux de la 17ème session du Comité intergouvernemental de l’Unesco de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel a été donné lundi à Rabat, sous la présidence du Maroc et avec la participation de ministres et de représentants de la société civile de 180 pays, ainsi que des responsables de l’UNESCO.

La séance d’ouverture de cette session, qui se poursuit jusqu’au 3 décembre, a été marquée par le message adressé par SM le Roi Mohammed VI aux participants, dont lecture a été donnée par le Secrétaire général du gouvernement, Mohamed El Hajoui, en présence du Conseiller de SM le Roi, André Azoulay, du ministre de la jeunesse, de la culture et de la communication, Mohamed Mehdi Bensaid, du représentant permanent du Maroc à l’UNESCO, Samir Addahre et de la directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay.

SM le Roi a appelé, à cette occasion, au renforcement de la coopération multilatérale internationale en matière de protection du patrimoine culturel immatériel et à l’échange d’idées et d’expériences autour des moyens de sa sauvegarde.

Le Souverain a également appelé à l’élaboration d’approches judicieuses pour sensibiliser les jeunes générations à la portée réelle de ce patrimoine qui est riche de ses multiples affluents culturels et plonge ses racines dans les profondeurs de l’Histoire, mettant l’accent sur la nécessité de numériser le patrimoine culturel dans toute sa richesse et le patrimoine immatériel dans toute la diversité de ses composantes, une opération qui doit être menée en totale synergie avec les évolutions du monde et à la lumière des défis numériques et technologiques auxquels il fait face.

Afin de susciter l’intérêt pour le patrimoine culturel hérité des ancêtres et pour lui assurer une meilleure promotion, SM le Roi a souligné l’impératif “d’être en phase avec les transformations numériques en cours” et d’”œuvrer à l’élaboration de contenus de qualité qui viendront compléter les supports traditionnels, comme le papier”. “En la matière, en effet, les deux techniques (conventionnelle et digitale) ont chacune une valeur intrinsèque”, a fait observer le Souverain.

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En outre, SM le Roi S’est dit persuadé que les délégations des Etats participants, les experts et les personnes intéressées par le sujet du patrimoine culturel auront une bonne occasion d’élaborer une vision scientifique objective autour du thème principal de cette session, de formuler des recommandations pertinentes permettant la protection et la conservation efficaces du patrimoine culturel immatériel et de dégager des conclusions aidant à son développement et à sa promotion.

Par ailleurs, la directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay, a fait part de sa joie de voir la forte participation d’experts, de représentants d’ONG et d’institutions liées au patrimoine vivant, exprimant ses chaleureux remerciements à SM le Roi Mohammed VI pour son engagement, non seulement pour la culture mais pour toute l’étendue du mandat de l’UNESCO et plus généralement pour l’action multilatérale au service de la paix.

Elle s’est également félicitée des réalisations de la Convention de 2003 qui est parvenue en moins de deux décennies à « donner une autre dimension et à réinventer la notion de patrimoine ».

Lorsqu’on évoque le patrimoine désormais, on ne pense plus seulement à des monuments ou à des sites naturels, mais également à « cet autre patrimoine fondamental, celui des traditions, des fêtes, des gestes qui se transmettent de génération en génération et qui se cristallisent dans des pratiques sociales », a-t-elle fait observer.

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Composé de 24 représentants élus parmi les 180 États parties à la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, et présidé par le Maroc, le Comité examinera 56 demandes d’inscription, indique l’UNESCO dans un communiqué.

Il s’agit de 46 demandes d’inscription sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité, 4 demandes d’inscription sur la Liste du patrimoine culturel immatériel nécessitant une sauvegarde urgente et de 5 propositions de sélection au Registre de bonnes pratiques de sauvegarde.

Il examinera également une demande d’assistance financière internationale déposée par le Malawi et une série de rapports sur l’état des éléments précédemment inscrits.

Outre le Maroc, le Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO est composé de l’Allemagne, l’Angola, l’Arabie Saoudite, le Bangladesh, le Botswana, le Brésil, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, l’Éthiopie, l’Inde, la Malaisie, la Mauritanie, l’Ouzbékistan, le Panama, le Paraguay, le Pérou, la République de Corée, le Rwanda, la Slovaquie, la Suède, la Suisse, la Tchéquie et le Viet Nam.

Le Comité est chargé notamment de promouvoir les objectifs de la Convention de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, DE donner des conseils sur les meilleures pratiques et de formuler des recommandations sur les mesures de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel. Il étudie également les demandes d’inscription sur les listes de l’UNESCO, ainsi que des propositions de programmes ou de projets.

LR/MAP

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