Une approche dynamique et tournée vers l’avenir s’impose aujourd’hui avec acuité pour combler le déficit des compétences en Afrique, a affirmé, mercredi, le responsable de la section Macroéconomie d’Afrique à Oxford Economics, Jacques Nel.
“L’adoption d’une approche dynamique et tournée vers l’avenir est nécessaire pour combler le déficit des compétences en Afrique. Il faut investir simultanément dans l’éducation et la formation tout en fournissant l’infrastructure et le cadre politique nécessaires au développement des secteurs d’avenir”, a indiqué M. Nel, qui intervenait lors d’un webinaire, organisé par le Bureau pour l’Afrique du Nord de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) et Oxford Economics autour de leur prochain rapport conjoint “Capital humain et création d’emplois productifs : combler l’écart des compétences de l’Afrique”.
Mettant en exergue la 4ème révolution industrielle qui s’installe de plus en plus dans le monde et les différentes mutations économiques internationales y afférentes, l’expert a souligné l’importance de la maîtrise de compétences nouvelles comme vecteur d’accompagnement du train d’évolution vers un monde plus sophistiqué, interconnecté et numérique.
Il a, dans ce cadre, relevé l’impératif de s’intéresser davantage au capital humain et au développement des infrastructures matérielles et immatérielles dans le continent africain, comme mesures incontournables du développement des secteurs économiques d’avenir.
Pour sa part, la directrice du Bureau de la CEA en Afrique du Nord, Zuzana Schwidrowski, a mis en avant l’importance de la thématique traitée par le rapport, faisant savoir que l’étude s’est penchée sur l’écart qui existe entre les compétences en Afrique et l’importance de la réforme du système éducatif dans la préparation des jeunes africains aux exigences futures du marché de travail.
Elle a, en outre, souligné que le rapport a pour but de dresser les points focaux pour améliorer l’employabilité de ces jeunes, tout en s’interrogeant sur la manière la plus idoine pour faire face à ce défi de taille.
Composée de 54 Etats membres, la CEA joue un double rôle en tant qu’organisme régional de l’Organisation des nations unies (ONU) et en tant que partie intégrante du paysage institutionnel régional en Afrique.
Considérée l’une des cinq commissions régionales, la CEA a pour mandat d’appuyer le développement économique et social de ses Etats membres, d’encourager l’intégration régionale et de promouvoir la coopération internationale pour le développement de l’Afrique.
LR/MAP