La deuxième édition de la Conférence de Haut-niveau de l’Initiative de la Ceinture Bleue “Blue Belt Initiative” (BBI) s’est tenue mardi à Agadir, sous la présidence du ministre de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts, Mohammed Sadiki.
Organisée en marge du Salon International Halieutis, cette rencontre a réuni plus de 270 participants, représentant 32 pays dont 24 délégations conduites par des ministres de l’Afrique, d’Europe et du Moyen-Orient et des organisations internationales.
Elle constitue un espace de coopération Sud-Sud pour la pêche et l’aquaculture en tant que composante essentielle de l’économie bleue.
Depuis sa création lors de la COP22, cette initiative qui a pour objectif de renforcer les capacités des pays participants pour une gestion durable de leurs ressources halieutiques et aquacoles, a été encouragée et soutenue par de nombreux pays et organisations pour favoriser la coopération, le partage et l’échange d’expériences entre les pays.
Dans son mot d’ouverture, M.Sadiki a souligné le rôle important des produits de la pêche et de l’aquaculture dans la sécurité alimentaire, notant que la BBI est un instrument de coopération idoine pour mettre en œuvre des actions pour atteindre la sécurité alimentaire, particulièrement dans le contexte de la lutte contre le changement climatique et l’urgence océanique.
Il a ajouté que la BBI est une plateforme importante pour la collaboration et l’appui aux stratégies bleues et marines nationales, régionales et continentales. Elle permet aussi d’aider les Etats côtiers à transformer leurs activités halieutiques vers des modes d’exploitation durables.
La Conférence de cette année a permis de faire le point sur les progrès réalisés depuis la première Conférence de 2019, notamment en matière d’accords de coopération et de projets mis en œuvre dans les pays membres.
Les participants ont également discuté les défis à relever et les orientations à adopter pour renforcer la BBI dans les années à venir. Ils ont mis l’accent sur la nécessité de la mise en place d’une gouvernance efficace et d’une harmonisation des actions.
En marge de cet évènement, des accords de coopération ont été signés par le Maroc avec la république du Libéria, la république du Bénin et la république de Côte d’Ivoire pour accompagner ces pays dans le domaine scientifique et technique à travers des campagnes de prospection océanographique par le bateau scientifique marocain. Il est prévu de continuer à élargir cette coopération à d’autres pays membres de l’initiative.
Le ministère de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts prévoit, par ailleurs, de mettre en place, à travers la plateforme collaborative de la BBI, un fonds de coopération afin de mobiliser des ressources pour soutenir les projets de développement de l’aquaculture et de la pêche durables dans les pays membres.
LR/MAP