Jawad Chami, Commissaire général du SIAM

«Le SIAM 2017 est riche en nouveautés»

Jawad Chami, Commissaire général du SIAM

En quoi l’édition de cette année est-elle différente des éditions précédentes?

Ecoutez, déjà la bonne nouvelle, c’est que cette édition va s’ouvrir sur une bonne année agricole «lhamdoulillah». C’est très important que les professionnels renouent avec l’espoir. Ce que nous avons constaté, c’est que, compte tenu du programme très important qui nous attend cette année, beaucoup de rendez-vous et plusieurs réunions et conférences sont prévus.

Comme nouveauté, nous avons un pays que nous avons voulu mettre à l’honneur. En l’occurrence, l’Italie qui est un pays européen sur l’apport duquel, au niveau agricole et agro-industriel, on ne doute absolument pas. Justement, nous voulons partager avec nos amis italiens tout ce qui concerne la thématique de cette année: «L’agrobusiness et les chaînes de valeur agricole».

Au programme aussi, beaucoup de délégations officielles que nous attendons, ainsi que des ministres, principalement africains et européens. En plus d’un contenu de conférences très important, vu que nous avons programmé vingt-trois conférences qui vont se dérouler durant les six jours du Salon. Elles vont débattre de la thématique choisie pour cette année, ainsi que des questions relatives à l’eau, au climat, etc.

La nouveauté, cette année, c’est également une commercialisation qui s’est terminée très tôt, tellement la demande était importante. Pour les organisateurs, c’est une indication importante. Car cela nous permet, d’abord, de mesurer quelle est l’importance du Salon par rapport aux professionnels. Lequel événement est devenu un rendez-vous annuel important de l’ensemble de la famille des agriculteurs et des professionnels de l’agriculture. Cette année, nous avons également constaté un taux de retour plutôt satisfaisant. Sur dix entreprises que nous avons reçues cette année et qui sont admises, huit étaient déjà présentes avec nous l’année dernière et même l’année d’avant. Ce qui nous permet, en fait, de dire que la majorité des sociétés trouvent ce qu’elles viennent rechercher dans ce Salon, où les perspectives d’investissement, les mises en relation et les fournisseurs sont tous présents dans un seul et même lieu. Je pense que, de tout cela, on devrait retenir que la dimension de l’agriculture témoigne aujourd’hui de la grandeur d’un domaine d’activité au Maroc, lequel est très cher aux Marocains et représente près de 40% de la population marocaine. Enfin, je dois dire que nous sommes heureux que, à nous, organisateurs, on nous ait donné la responsabilité de porter le drapeau et la couleur de notre agriculture.

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Dans quel contexte se tient le SIAM  2017?

Sur le plan africain, déjà, on reconnaît au Maroc la faculté de pouvoir avoir une production agricole intéressante, mais avec quand même des contraintes assez sérieuses. C’est-à-dire que nous ne sommes pas un pays où l’eau se trouve en abondance. On peut dire que, concernant le ratio entre la disponibilité d’eau et la qualité des productions, le Maroc compte parmi les agricultures les plus performantes au monde, si on prend en compte, bien sûr, les contraintes liées au climat et à la topographie des terrains, parfois.

Au fil des années, le SIAM a pu se faire une place sur le plan international. Selon vous, sur quoi repose le succès de ce Salon qui en est aujourd’hui à sa 12ème édition?

Le Salon a vu le jour grâce à l’impulsion et aux instructions de SM le Roi Mohammed VI, donc avec une volonté politique très forte. A savoir que cette volonté politique est venue s’ajouter à un domaine qui occupe, comme je l’ai souligné, une très large place dans l’économie marocaine. On a donc cet avantage de pouvoir travailler dans un  secteur d’activité qui est leader au Maroc. Il y a également le Plan Maroc Vert qui, disons-le, a suscité énormément d’interrogations  au début du programme, mais qui a aujourd’hui réuni le consensus de la majorité des professionnels. D’une manière générale, ce Plan Maroc Vert a donné un coup de fouet à la dynamique agricole, en particulier aux investissements. Enfin, je dirais que dans la volonté politique, il y a aussi l’implication d’un certain nombre d’acteurs. Je saisis aujourd’hui l’occasion pour remercier d’abord les autorités, d’une manière générale. Car, sans elles, on ne peut pas tenir un projet pareil. Je remercie aussi le ministère de l’Agriculture et le ministre qui s’implique personnellement dans l’organisation du Salon.

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La thématique choisie pour cette édition est «L’agrobusiness et les chaînes de valeur agricole». Quel est la pertinence du choix de cette thématique?

D’abord, je dois souligner que nous allons entrer déjà dans la phase 2 du Plan Maroc Vert. Parmi les priorités, il est donc bien apparent que la question de la transformation des produits agricoles et la valorisation des produits agricoles doit être une priorité pour nos agriculteurs. L’Italie est un pays qui a une expérience -qui est particulièrement intéressante- et avec lequel nous allons partager justement ces points-là. Nous sommes persuadés que c’est par des moments pareils que les opérateurs -qu’ils soient dans un cadre public-public, public-privé ou privé-privé- prennent les résolutions et les solutions qu’il faut afin d’avancer.

Propos reccueillis par Naîma Cherii

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