L’ambassadeur du Royaume à Rome, Youssef Balla, a appelé à une coopération tripartite entre le Maroc, l’Afrique et l’Europe pour une agriculture durable, basée sur les dernières technologies numériques et une main d’œuvre qualifiée.
L’objectif de ce partenariat est de faire de l’agriculture durable un moteur de développement économique pour assurer la sécurité alimentaire en Afrique, a affirmé l’ambassadeur lors d’une rencontre sur “l’évolution de l’agro-industrie italienne et européenne entre durabilité et bien-être”, organisée récemment par l’Agence italienne de l’économie verte (GEA).
Cette coopération pourrait porter sur deux axes principaux, à savoir la promotion des nouvelles technologies et la formation professionnelle d’une main d’œuvre qualifiée pour l’utilisation optimale de ces technologies, a relevé le diplomate, recommandant la mise en place de techniques de production agro-écologiques qui répondent efficacement aux besoins du développement durable en Afrique.
Selon M. Balla, ces techniques de production permettront non seulement d’augmenter la productivité de l’agriculture, mais aussi de renforcer sa résilience face aux effets du changement climatique. Elles contribueront, ainsi, à réduire l’insécurité alimentaire et nutritionnelle sur le continent, a-t-il expliqué.
D’après lui, la crise alimentaire, qui étouffe actuellement un grand nombre de populations et d’économies à l’échelle mondiale, met en péril le tissu social, les chaînes d’approvisionnement, les matières premières, les aliments et l’agriculteur lui-même. L’agriculture durable dans un cadre innovant, basé sur la recherche et la création, permettra de relever ces défis, souligne le diplomate.
Dans ce sens, il a mis en avant la nouvelle vision du Royaume en matière de développement agricole, concrétisée par la “Stratégie Génération Green 2020-2030” qui se veut une continuité du “Plan Maroc Vert”, mis en place depuis 2008.
Cette feuille de route repose sur deux piliers, en l’occurrence le renforcement du rôle de l’élément humain par l’émergence d’une nouvelle génération d’agriculteurs de la classe moyenne et de jeunes entrepreneurs et le développement d’un secteur agricole résilient et durable grâce à l’adoption de pratiques intelligentes face aux défis climatiques, a-t-il fait savoir.
Partant de la conviction profonde de l’impératif de renforcer la compétitivité de l’agriculture africaine dans un monde de plus en plus globalisé et marqué par de multiples accords de libre-échange, le Maroc s’engage, comme à l’accoutumée, à partager toute son expérience et son savoir-faire agricole avec les pays du continent, assure l’ambassadeur.
Le mandat du Maroc au sein du bureau du Conseil d’Administration du Programme alimentaire mondial (PAM), la plus grande agence humanitaire qui lutte contre la faim dans le monde, a été renouvelé, récemment, pour la troisième année consécutive, en tant que coordonnateur du Groupe Africain. Unanimement approuvée par les pays africains, cette réélection est un témoignage de la confiance portée envers le Maroc d’une part, et de l’engagement continue du Royaume envers les causes africaines, d’autre part.
LR/MAP