«Le Maroc, véritable chaînon entre l’Afrique et l’Europe»
Pourquoi ce jumelage institutionnel entre les parlements français et marocain et quels objectifs?
Ce jumelage est aussi la démonstration que, de plus en plus, les parlements vont se rendre compte du rôle qui est le leur et qu’ils ont l’obligation d’améliorer leurs procédures, pas simplement pour le plaisir de le faire, mais pour mieux répondre à l’attente des populations.
Qu’apporte ce jumelage institutionnel?
C’est un échange de bonnes pratiques, pour participer aux mêmes objectifs. Que l’on soit au Maroc ou en France, nous avons de plus en plus la nécessité de montrer à nos compatriotes que nous sommes en charge, avec eux, de préparer l’avenir. Et montrer que, dans notre fonctionnement, nous voulons à la fois les associer, leur faire comprendre les difficultés et leur expliquer les réussites et les échecs. Voilà pourquoi il me paraît utile et important de sanctuariser ce travail entre les représentants français et marocains.
Rives Nord et Sud de la Méditerranée, quel avenir?
Nous devons être de plus en plus capables de comprendre que c’est fini, cette Méditerranée infranchissable !
Quelles difficultés?
Nous sommes confrontés aux mêmes difficultés. Les réfugiés qui, pour un certain nombre d’entre eux, hélas, périssent en Méditerranée et, aujourd’hui, que ce soit sur les questions démographiques, du numérique, ou de la transition écologique, nous avons des réponses à trouver ensemble, pour donner envie à nos compatriotes de se reconnaître.
Comment associer et faire profiter l’Afrique de ce jumelage?
Nous avons cette démarche de travailler étroitement avec nombre de pays africains. Je pense que le Maroc a cette spécificité de pouvoir, au nom de son histoire, être ce chaînon entre le continent africain et l’Europe. C’est là où il a à prendre toute sa place.
Le retour du Maroc à l’Union Africaine?
Ce retour du Maroc dans son cadre africain est, à mon avis, un premier pas dans cette direction.
Propos recueillis par Mohammed Nafaa