La Commission interministérielle de haut niveau chargée de la veille de l’état d’approvisionnement des marchés nationaux, a tenu, jeudi au siège du ministère de l’Intérieur à Rabat, sa seconde réunion sur le suivi des prix des denrées alimentaires de base ainsi que l’encadrement et le renforcement des interventions des services de contrôle.
Composée des ministres de l’Intérieur, de l’Economie et des Finances, de l’Agriculture, de la pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, de l’Industrie et du Commerce et de la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, la Commission a examiné, lors de sa réunion, les moyens de mettre en œuvre des différentes mesures nécessaires pour satisfaire les besoins du marché national et garantir un stock suffisant et régulier de tous les produits de base, outre les mesures visant à préserver la sécurité du consommateur et son pouvoir d’achat.
Dans une déclaration à la presse, le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, Mohamed Seddiki, a indiqué que cette réunion a été consacrée à l’évaluation des modes de mise en œuvre des mesures prises par le gouvernement pour éviter la flambée des prix, assurant que le marché national est approvisionné “de manière continue” en denrées de base.
Il a aussi expliqué que la hausse des prix de certains produits alimentaires par, entre autres, le coût élevé de la production ainsi que les aléas climatiques, prédisant une baisse des prix lors de ce printemps avec la récolte abondante de certaines légumes comme la tomate et les pommes de terre.
Évoquant, par ailleurs, l’équilibre à réaliser entre l’approvisionnement du marché national et les exportations, le ministre a affirmé que la priorité est toujours accordée au marché national comme en témoigne l’interdiction d’exporter les tomates décrétée depuis des semaines.
Il a également fait savoir que les commissions de contrôle accompagneront les opérations de vente dans les marchés de gros ainsi que les unités de fabrication de certains produits dont les prix ont flambé et ce, soutient-il, afin d’atteindre une équivalence entre le prix intérieur des matières premières utilisées dans lesdits produits et celui en vigueur sur le marché international.
Pour sa part, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Riyad Mezzour, a déclaré que cette deuxième réunion de ladite commission a été l’occasion d’examiner “les moyens ainsi que les solutions innovantes susceptibles de parer à la flambée des prix des denrées alimentaires dans l’objectif de conserver le pouvoir d’achat des citoyens”.
Il a fait état, à ce propos, de nouvelles solutions qui font l’objet d’un examen quotidien dans les centres et les régions, notant que les prix de certains produits resteront inchangés dans les semaines et mois à venir tandis que certains prix commencent déjà à baisser comme c’est le cas de la tomate.
De son côté, la ministre de l’Economie et des Finances, Nadia Fettah a assuré que les produits généralement très consommés au mois de Ramadan sont en quantité suffisante dans les marchés nationaux, notant que le volume de la production prévu dans les prochains jours aura certainement une incidence positive sur les prix.
Tout en soulignant les efforts déployés par les autorités locales et l’ensemble des départements pour contrôler les marchés, elle a, chiffres à l’appui, fait état du contrôle de pas moins de 60.000 points de vente depuis le début du mois de Chaâbane au 5ème jour de Ramadan et ce, dans l’objectif de lutter contre la spéculation.
De même, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, a fait savoir que cette réunion a été marquée par l’évocation des réformes structurelles nécessaires pour résoudre les problématiques à l’origine de la hausse des prix, surtout dans les marchés de gros.
Concernant le volet énergétique, elle a assuré que le stock existant répond aux besoins énergétiques pendant plus de 40 jours, indiquant que la seconde phase de l’expérience en matière d’efficience énergétique fera l’objet d’étude jusqu’à l’été prochain et ce, en vue d’assurer le stock nécessaire y compris en électricité.
LR/MAP