Suite à la publication par «Reporters Sans Frontières» (RSF) de son «édition 2023 du Classement mondial de la liberté de la presse», à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le 3 mai (2023), l’Association nationale des médias et des éditeurs (ANME), qui regroupe le plus grand nombre de quotidiens, hebdomadaires et sites du Maroc, a décidé de rompre le silence et d’exprimer tout son ras-le-bol de la subjectivité de RSF et de sa manipulation des faits et données.
Dans un communiqué rendu public le 4 mai, l’ANME a fait savoir qu’elle a lu quelques paragraphes de ce que «Reporters Sans Frontières» (RSF) qualifie de «Rapport sur la liberté de la presse dans la région d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient» et qu’elle a constaté qu’il s’agit d’un rapport similaire à ceux publiés les années précédentes; car cette organisation s’appuie toujours sur la désinformation, la calomnie, dans le but d’induire en erreur l’opinion publique mondiale, en se basant sur des données tendancieuses et en choisissant certains experts pour apporter les mêmes jugements de valeur.
L’ANME a dénoncé le fait que l’Organisation «Reporters Sans Frontières» s’attaque chaque année à certains pays et /ou entités, pour les intimider, en utilisant des termes fallacieux, comme l’atteinte à la liberté d’expression, l’arrestation arbitraire… Et ce, en vue de faciliter sa mainmise sur ces pays, et de les orienter politiquement et économiquement, afin de servir certains agendas.
L’Association Nationale des Médias et des Editeurs poursuit, dans son communiqué, qu’elle est consciente, depuis des années, que ce genre de rapports vise essentiellement à retarder les voies de développement et d’indépendance souveraine des pays de la Région d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, comme le Maroc.
L’Association fustige le classement de la liberté de la presse établi par «Reporters Sans Frontières», faisant savoir qu’elle désapprouve le traitement des affaires trompeuses relevées par ledit rapport annuel sur le recul du Maroc au niveau de la liberté d’expression, au 144ème rang mondial et sur ce que RSF a qualifié de procès inéquitables de journalistes.
En conclusion, l’ANME estime, premièrement, que le statut de «Reporters Sans Frontières» ne lui permet pas de «noter» la situation de la presse et la liberté de la presse au Maroc, en raison de son implication au service de certains agendas étrangers.
Deuxièmement, que l’absence d’objectivité et de crédibilité met cette organisation (RSF) en position d’absence d’intégrité intellectuelle, d’autant qu’elle s’appuie toujours sur les mêmes experts et juristes, comme sources d’information.
Troisièmement, que «Reporters Sans Frontières» s’implique de façon intolérable dans les affaires intérieures de l’État et l’indépendance de ses institutions, par la remise en cause continue des organes judiciaires, comprenant des juges, des avocats et des observateurs de la société civile et les droits de l’homme.
Quatrièmement, l’Association estime que Reporters Sans Frontières» se concentre délibérément sur «le verre à moitié vide» et occulte les réalisations réelles qui reflètent le développement que le Maroc a connu ces dernières années, constitutionnellement et politiquement, ou au niveau du soutien apporté aux conditions professionnelles et sociales des journalistes, comme à titre d’exemple, la subvention sociale. Enfin et partant de toutes ces observations, l’ANME suggère à «Reporters Sans Frontières» de changer de nom et de prendre celui de «Manipulateurs sans frontières», pour que son nom soit en harmonie avec ses agissements, son style, et son complexe de haine.