Le nouveau Cadre de Programmation Pays (CPP) entre le Maroc et l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) pour la période 2023-2027, et les documents de trois projets de coopération technique, ont été signés, jeudi à Meknès, par le ministre de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts, Mohamed Sadiki, et le représentant de la FAO au Maroc, Jean Senahoun.
Ce nouveau cadre, élaboré conjointement par le ministère de l’Agriculture et la FAO en étroite collaboration avec les différents acteurs impliqués dans les secteurs agricole et alimentaire, définit les domaines prioritaires du partenariat FAO-Maroc pour la période 2023-2027, en alignement avec les priorités des stratégies nationales structurantes, en l’occurrence le Nouveau modèle de développement, la stratégie Génération Green 2020-2030 et la stratégie Forêts du Maroc 2020-2030.
Il s’agit aussi de la Stratégie Halieutis, la Stratégie Nationale de développement durable, le Programme national intégré d’autonomisation économique des femmes et des filles, en plus des recommandations du Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires 2021. S’exprimant à cette occasion, Mohamed Sadiki a souligné le rôle de la FAO en tant qu’allié stratégique pour le Maroc dans le secteur agricole et alimentaire, notant que ce nouveau programme constitue « une alliance scientifique » qui vient à point nommé après un décalage de trois ans dû à la Covid-19.
Le travail avec la FAO portera sur plusieurs niveaux, a-t-il poursuivi, relevant l’impératif de se focaliser davantage sur l’innovation, la science et la recherche, au regard du contexte multi-crises actuel, et du défi d’augmentation de la productivité et d’optimisation des ressources hydriques qui s’impose.
Au niveau global, les axes d’intervention du CPP 2023-2027 se déclinent des effets 1 et 4 du Cadre global de coopération des Nations Unies pour le développement durable au Maroc pour la période 2023-2027.
L’effet 1 souligne que « l’économie marocaine est compétitive, inclusive et créatrice d’emplois décents, en particulier pour les femmes et les jeunes, à travers une transformation structurelle fondée sur le développement durable et sur la résilience, notamment climatique”, tandis que l’effet 2 indique que « d’ici à 2027, les politiques publiques sont performantes, inclusives, territorialisées, intégrant le développement durable, basées sur des données probantes et sensibles au genre et aux droits humains, conformément à la Constitution et aux engagements internationaux du Maroc ».
Sur le plan opérationnel, ces deux effets sont traduits en 8 produits et un budget estimatif de 22 millions de dollars, dont une grande partie sera mobilisée par le biais des Programmes de Coopération Technique de la FAO et des fonds d’autres partenaires, y compris le gouvernement, des donateurs bilatéraux présents au Maroc ainsi que les canaux de financement multilatéraux, notamment les fonds mondiaux pour le climat et l’environnement.
S’agissant des trois projets de coopération technique signés au cours de cette cérémonie, ils concernent l’appui au développement d’un programme national de systèmes ingénieux du patrimoine agricole mondial (SIPAM) au Maroc, l’appui technique au Département de l’agriculture pour une gestion durable des sols au Maroc et l’appui technique à l’intégration du Genre dans les programmes et les projets du Ministère de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts.
Au titre de cet accord, la FAO appuiera le pôle digital dans l’animation de l’écosystème agri-digital marocain à travers le renforcement des capacités d’acteurs privés et publics de la chaîne de valeur agricole et la conception, le développement, la mise en œuvre et l’évaluation de e-services agricoles au profit d’une communauté rurale identifiée.
LR/MAP