PLF 2017 au Parlement : Ce que Boussaïd a expliqué…

PLF 2017 au Parlement : Ce que Boussaïd a expliqué…

Le projet de loi de Finances (PLF), que le ministre de l’Economie et des Finances, Mohamed Boussaïd, a présenté au Parlement, a pour priorité l’investissement privé et l’entreprise qu’il faudra encourager, pour créer 27.768 postes d’emploi.

Le programme gouvernemental a été approuvé par la Chambre des représentants, en séance plénière, après avoir été présenté par le gouvernement de Saâd-Eddine El Othmani devant le Parlement, conformément à l’article 88 de la Constitution. Le ministre de l’Economie et des Finances, Mohamed Boussaïd, s’est empressé, histoire de rattraper le lourd et gênant retard (6 mois) dû au blocage causé par les concertations pour la formation du nouveau gouvernement, de passer devant les deux Chambres du Parlement qu’il a assurées, d’emblée, que leurs remarques et propositions allaient être prises en considération.

Ce projet de loi de Finances, a dit le ministre de l’Economie et des Finances, a été élaboré dans une conjoncture particulière qui s’est caractérisée par la fin du mandat du précédent gouvernement, l’organisation des élections législatives et les longues concertations qui ont suivi. Cette conjoncture a dicté, dans le cadre de ce que permettent la Constitution et la loi organique de la loi des Finances, d’adopter deux décrets autorisant l’ouverture des budgets nécessaires pour la bonne marche des départements publics.

Une vision claire

Le Maroc, a précisé le ministre Boussaïd, a réussi à jeter les bases d’un spécimen de développement, avec une vision claire, basée sur trois axes: la consécration du parcours démocratique et la construction institutionnelle du pays; la mise en place de stratégies de développement; et la diversification des activités et leur développement.

Le Maroc, a rappelé l’argentier du Royaume, a opté pour une politique d’ouverture qui a participé à consolider la place internationale du Maroc et à installer l’intégration progressive de l’économie nationale dans l’environnement international. Ce qui se répercute positivement sur les différents partenariats fructueux avec les Etats arabes, plus particulièrement les pays du Golfe (Conseil de Coopération du Golfe), ou encore les pays d’Afrique subsaharienne, en plus des accords de libre-échange avec un grand nombre de pays, dont principalement les partenariats stratégiques. Les derniers en date sont ceux signés avec la Russie et la Chine, à l’issue des visites effectuées par SM le Roi Mohammed VI dans ces pays.

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Lutter contre la pauvreté

A côté de la dynamique économique, le volet social a bénéficié d’un intérêt tout particulier, à travers le lancement d’un panel de programmes qui visent à lutter contre la pauvreté et la précarité dans le monde rural et les quartiers marginalisés. En tête de ces programmes, il y a l’Initiative Nationale du Développement Humain (INDH), le programme d’aide médicale (RAMED), le programme royal pour réduire les disparités sociales et les programmes d’habitat social, la lutte contre les bidonvilles et le soutien aux veuves dont la situation est précaire.

Consolider les acquis

Le Maroc est aujourd’hui face au défi de consolider les acquis de son spécimen de développement. Le gouvernement, a souligné Boussaïd, est prêt à accorder la priorité aux activités et secteurs à haute valeur ajoutée et créateurs  d’opportunités d’emploi, avec en tête la réalisation des objectifs intégrés dans le plan d’accélération industrielle, au niveau de la création d’opportunités d’emploi et au niveau de la réduction du déficit commercial.

En outre, il y a la poursuite de la mise en œuvre du Plan Maroc Vert, à travers la durabilité de l’agriculture solidaire, l’amélioration de la production et la consolidation des exportations. Le gouvernement donnera aussi la priorité à l’accélération de l’exécution de la Stratégie 2020 du tourisme et la Stratégie du Maroc numérique 2020.

Soutien à l’entreprise

Le gouvernement, a rappelé le ministre de l’Economie et des Finances, accordera un intérêt particulier au soutien à l’entreprise et à la compétitivité de l’économie nationale, en général, en permettant au Maroc d’entrer dans le club des cinquante premières économies et la mise en œuvre d’une nouvelle charte de l’investissement.

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Concrétiser la Vision royale

Le gouvernement, a souligné Boussaïd, œuvrera à concrétiser la Vision royale incluse dans le Discours royal à Dakar, en optant pour une politique globale et complémentaire envers l’Afrique.

Le projet de loi de Finances, a conclu le ministre de l’Economie et des Finances, s’appuie sur les prévisions suivantes: un taux de croissance de 4,5%, la réduction du déficit budgétaire à 3% du PIB et la maîtrise de l’inflation dans la limite de 1,7%. Du fait des développements qu’a connus la conjoncture internationale et nationale depuis l’élaboration de ce projet de loi de Finances, il est prévisible de réviser les indicateurs à la mi-2017, plus particulièrement en ce qui concerne le taux de croissance. On s’attend à ce que les prévisions concernant ces indicateurs soient révisées à la hausse.

Réaliser les grands chantiers

Parmi les plus importantes dispositions proposées dans ce projet de loi de Finances, il y a la consolidation de la dynamique de l’investissement public, en consacrant 190 milliards de dirhams à la poursuite de la réalisation des grands chantiers. Il y a aussi le soutien à l’investissement privé, en accordant aux entreprises industrielles récemment créées une exonération fiscale pour une durée de cinq ans, l’élargissement des facilités octroyées aux exportateurs pour qu’elles puissent englober les entreprises exportatrices de façon indirecte et enfin la poursuite de la modernisation du secteur financier en variant les outils et les marchés financiers, au profit des investisseurs et des entreprises.

Exonération fiscale

Volet emploi, le projet de loi de Finances prévoit la création de 23.786 emplois, auxquels s’ajouteront 11.000 emplois créés en faveur des Académies régionales pour l’éducation et la formation.

A ces mesures prises par le projet de loi de Finances 2017, s’ajoute également l’exonération de l’impôt sur le revenu de manière permanente et l’indemnité mensuelle brute plafonnée à 6.000 DH.

Mohammed Nafaa

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