Le policier auteur d’un tir ayant provoqué la mort d’un adolescent mardi lors d’un contrôle routier à Nanterre a été mis en examen, jeudi, pour homicide volontaire et placé en détention provisoire, a annoncé le parquet.
Plus tôt dans la journée, le procureur de la République de Nanterre avait annoncé l’ouverture d’une information judiciaire contre ce motard de 38 ans.
« En l’état des investigations, le parquet considère que les conditions légales d’usage de l’arme ne sont pas réunies », avait-il estimé lors d’une conférence de presse.
De son côté, le ministre de l’Intérieur avait indiqué que le policier allait être suspendu.
Une séquence vidéo montrant un policier tirer à bout portant contre le jeune Nael mardi matin lors d’un contrôle routier a choqué le pays et suscité une vague d’indignations et de réactions qui ont fusé de partout.
Des violences ont éclaté dans la soirée du drame à Nanterre et dans plusieurs communes d’île de France, avant de se propager la nuit suivante à d’autres villes de la France.
Ce jeudi, des affrontements entre des jeunes et les forces de l’ordre se sont produits au terme de la marche blanche organisée à Nanterre pour rendre hommage à la victime.
Selon les médias, les affrontements ont débuté à la fin de cette marche qui a rassemblé plus de 6.000 personnes sorties dénoncer la mort de ce jeune et les violences policières.
Redoutant un embrasement de la situation, à l’image des émeutes des banlieues de 2005, le ministère de l’intérieur a annoncé la mobilisation de 40.000 policiers et gendarmes partout en France.
LR/MAP