Plus des trois quarts des Sud-africains sont financièrement stressés, dans un contexte marqué par la hausse du coût de la vie, des taux d’intérêt élevés et une stagnation de la croissance économique, a révélé une enquête du cabinet DebtBusters.
“Sur les 35.000 réponses reçues, 78 % ressentent un stress financier, en hausse par rapport à l’année dernière”, a souligné le cabinet dans son rapport annuel intitulé “Money-Stress Tracker”.
Il a précisé que 94% des personnes interrogées ont affirmé que la détérioration de leur situation financière a eu un impact sur leur vie familiale, 78% ont signalé que cela a affecté leur vie professionnelle, alors que 77% ont dit que cette situation touche également leur santé globale.
Le PDG de DebtBusters, Benay Sager, a déclaré que de nombreux répondants à l’enquête ont fait savoir qu’ils n’arrivent pas à joindre les deux bouts, notant que les gens peinent de plus en plus à subvenir aux besoins de leurs enfants.
Il a ajouté que plusieurs facteurs pèsent sur les finances des Sud-africains, notamment le remboursement des dettes, les frais de scolarité des enfants, les délestages électriques et les dépenses imprévues.
“En termes de tranches de revenus, ceux qui gagnaient moins de 5.000 rands par mois (280 dollars) étaient les plus stressés par le paiement des dettes et des frais de scolarité, tandis que ceux qui gagnaient plus de 35.000 rands par mois (2000 dollars) étaient les plus préoccupés par les augmentations des taux d’intérêt”, a-t-il poursuivi.
Face à l’inflation persistance qui affecte le pays, la Banque centrale sud-africaine (SARB) a décidé en mai dernier de relever son taux directeur de 50 points de base, le portant à 8,25%, son niveau le plus élevé depuis 2009.
Selon les observateurs, la décision de la SARB devrait altérer davantage le pouvoir d’achat des ménages et la capacité des entreprises à engager des dépenses, ce qui aura un impact négatif sur la croissance de l’économie.
LR/MAP