Un modèle exportable

Un modèle exportable

Outre les caractéristiques d’intérêt socio-économique que revêt l’INDH, l’Initiative a pris, sous l’impulsion de l’action royale envers le continent africain, une nouvelle dimension et est ainsi devenue un modèle exportable inédit en matière de développement humain.

En effet, l’expertise marocaine en matière de développement humain est fortement demandée par les pays d’Afrique. Ainsi, les responsables de l’INDH ont signé de nouvelles conventions «pédagogiques» avec 10 pays, dont le Cameroun, la Côte d’Ivoire et les Comores. «L’objectif est d’établir une feuille de route commune pour échanger les expériences, développer la formation, tenir des rencontres périodiques et promouvoir et partager les bonnes pratiques», explique Nadira El Guermai, Gouverneur, Coordinatrice nationale de l’INDH. D’une durée de 2 ans, ces conventions seront mises en œuvre, alimentées et évaluées. Le suivi de leur exécution sera assuré par un comité de pilotage réunissant les 10 pays partenaires. A titre d’exemple, le Mali, selon son ministre de la Solidarité et de l’Action sociale, comme le Maroc, «œuvre à la promotion du développement d’activités génératrices de revenus, la réduction des inégalités en matière d’accès aux services sociaux de base et la mise en place de politiques ciblées de travaux, à même de réduire la pénibilité dans la production chez la population démunie». Pour le ministre malien, les décideurs de son pays «devront saisir l’expérience marocaine en matière de développement humain, afin de mettre en place une stratégie locale pouvant avoir les mêmes retombées positives». En tout cas, une coopération sur la gouvernance, le montage des projets et l’accompagnement du milieu associatif et des coopératives serait d’un grand apport. Elle consacrerait la responsabilité du citoyen dans la prise d’initiative et la participation dans l’effort de lutte contre la pauvreté, l’exclusion et la marginalisation au niveau local.

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Ainsi, l’INDH représente une véritable feuille de route et un modèle social pour les pays africains qu’il intéresse. «Les résultats de l’INDH sont palpables», souligne encore Nadira El Guermai qui a aussi signé un accord de coopération avec la Camerounaise Pauline Effa, directrice du partenariat France-Afrique pour le co-développement. La convention vise à transférer, partager et échanger l’expérience du Maroc avec une dizaine de pays d’Afrique, où les jeunes constituent aujourd’hui la priorité des Etats. L’évolution du continent dépendra de la capacité des gouvernements d’assurer une bonne formation à la jeune génération.

L’INDH a ainsi doté le Maroc d’une feuille de route et d’un modèle social pour accompagner et assister de manière pérenne et durable les populations défavorisées, notamment les jeunes. La santé, l’éducation, le sport et l’épanouissement de cette tranche de la population sont nécessaires pour concrétiser les objectifs du millénaire.

Plusieurs actions et projets ont été initiés, à même d’améliorer les conditions de prise en charge de cette catégorie, en matière de scolarisation, de formation des jeunes et de renforcement de leurs capacités. «Les projets INDH ont largement contribué à la diminution du taux de déperdition scolaire et à l’amélioration des conditions de scolarisation des enfants issus de milieux défavorisés», indique encore Nadira El Guermai. Prioritaires, les opérations menées dans le cadre de ce qui est devenu «une politique publique» ont apporté des résultats probants, d’où une forte demande pour le modèle Maroc. C’est le Gabon qui a été le premier à solliciter l’appui des autorités marocaines pour amorcer son développement humain. Aujourd’hui, la demande s’accentue, surtout avec le retour du Royaume à l’UA.

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Partenaire dans ces actions, l’Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT) a apporté sa pierre à l’édifice. Larbi Bencheikh le confirme. Avec sa double casquette de directeur de l’Office et secrétaire d’Etat en charge de la Formation professionnelle, il explique: «L’expérience marocaine en matière de formation des jeunes est pionnière au niveau continental et international. Dans ce sens et en partenariat avec l’INDH, 20 centres de formation ont été créés un peu partout au Maroc. Ces établissements forment annuellement quelque 9.000 stagiaires dans différents domaines. Aujourd’hui, le modèle marocain est très sollicité dans le cadre de  la coopération Sud-Sud et l’échange d’expérience», affirme Bencheikh. En témoignent les 52 conventions, signées, durant les 15 dernières années, avec une trentaine de pays africains. «Actuellement, 8 centres de formation sont en cours de construction dans huit pays africains. Ce projet est une initiative de la Fondation Mohammed VI pour le développement humain», a-t-il rappelé.

H. Dades

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